A l'invitation du Festival International du Théâtre Professionnel de la Ville de Fès (Maroc), dans sa neuvième édition qui s'est tenue du 10 au 15 octobre courant, la pièce théâtrale « Cherda », mise en scène par Farhat Debbech et produite par le Centre National des Arts Dramatiques et Scéniques de Medenine, a représenté la Tunisie, dans le cadre de la compétition officielle, avec le soutien du ministère de la Culture tunisien, aux côtés d'autres créations issues de divers horizons. Nous citerons : « Essarout » (Troupe Nadi el Maraa de Fès), « L'homme qui a vécu debout » (France), « Ya Lil Ya In » (Maroc), « Mac Beth » (Egypte), « L'homme du pain nu » (Maroc). Une manière de voyager autrement, en rencontrant un autre public, histoire d'aiguiser le regard en le confrontant à d'autres expérimentations, d'autres imaginaires. Cela étant, le CNADS de Medenine n'en met pas moins les bouchées doubles, en inaugurant la nouvelle saison culturelle avec un autre projet théâtral en gestation : « Kaab El Ghazel ». Tout un programme... Le texte et la mise en scène seront signés Ali Yahyaoui, la chorégraphie confiée à Hafedh Zellit, d'après une adaptation d'une œuvre de l'écrivain Libyen Ibrahim El Kouni. Avec le soutien également du ministère de la Culture. Ratisser large, tout en semant à tous vents, culturellement parlant, sous les auspices du quatrième des Arts, voilà le crédo du Centre qui organise par ailleurs aujourd'hui (18 octobre), un grand colloque, ouvert au public « théâtrophile » et aux spécialistes, sur les « Enjeux dramatiques dans l'œuvre d'El Kouni ». Avec la participation de Mohamed Bardi, Mohamed Bacha, Hassen Mouadhen, Mahfoudh Ghezal, et nous en passons... Paraîtra à l'occasion, le second numéro de « Waraquiyat Masrahia » du CNADS de Medenine, focalisant cette fois-ci sur la formation théâtrale intra-muros, ainsi que sur les architectures des espaces culturels. Fruit des Travaux de la Rencontre qui a eu lieu au mois de mars dernier à l'occasion de la Journée Mondiale du Théâtre, et de celle qui a suivi au mois d'avril, dans le cadre du Festival du Théâtre Expérimental. Une invitation à réfléchir sur les perspectives théâtrales en Tunisie, tandis que se poursuivent par ailleurs, les représentations de pièces, à l'instar de « Comment je n'aime pas la lumière », une création adressée à la jeune génération, ainsi que « Cherda » qui continue d'attirer un public de plus en plus fourni, en attendant que soient proposées les nouvelles créations du Centre.