La société française Alstom vient d'être à nouveau condamnée pour des délits de corruption. Toujours mêlée à des affaires encore en cours d'instructions survenues en Inde, en Pologne aussi bien qu'en Tunisie, Alstom Power se verrait d'autre part poursuivie d'ici la fin de l'année pour une autre affaire en Lituanie, rapporte le site Boursier.com. « Des poursuites individuelles pourraient aussi être engagées par l'agence britannique de lutte contre la fraude ("Serious Fraud Office") », ajoute la même source. L'affaire Alstom a défrayé la chronique en Tunisie après la Révolution une fois dépoussiérés les dossiers de corruption et de malversation incriminant l'ex-famille royale dans des contrats internationaux douteux dont ceux conclus avec certaines filiales du groupe français Alstom. Rappelons que Serious Fraud Office révéla à l'époque que « la société Alstom n'avait a pas manqué de soudoyer avec 2,4 millions d'euros des membres du gouvernement tunisien pour obtenir un contrat de fourniture de 30 tramways et de travaux d'infrastructure à Tunis sous la forme de paiements au bénéfice d'une entité appelée Construction et Gestion Nevco, selon les documents ». Les pots de vin auraient été camouflés pour être imputés comme des frais de consultants. Des gendres de Ben Ali, ont été associés à plusieurs affaires de corruption commises par la Société Alstom et à travers ses différentes filiales (Alstrom UK, Alstom Network Schweiz). En 2008, La Société Tunisienne d'Electricité et du Gaz (STEG) a signé un contrat avec la société française Alstom pour la construction d'une centrale électrique à Ghannouch. Un investissement de 335 millions d'euros, qui est destiné à la construction d'une centrale électrique d'une capacité de 400MW. D'ailleurs la justice suisse a infligé en 2011 une amende de 31,5 millions d'euros au groupe Alstom. La Suisse a reconnu coupable Alstom Network Schweiz AG pour ne pas avoir pris toutes les mesures d'organisation raisonnables et nécessaires à empêcher le versement de montants de corruption à des agents publics étrangers en Lettonie, Tunisie et Malaisie. La Tunisie et Alstom, une affaire à suivre et c'est l'une des innombrables affaires douteuses commises sous le règne de Ben Ali dont on mettra longtemps pour connaître et mettre en lumière ses ramifications mafieuses fortement et malicieusement disséminées à travers un monde financier dangereusement infecté.