La Tunisie a enregistré au terme des 9 premiers mois de l'année 2014 une croissance de 2,3%. Toujours loin des prévisions de croissance pour l'année 2014, soit 2,8%, l'évolution du PIB reste très timide, voire incapable de résorber le taux de chômage toujours en hausse en Tunisie. Hisser la croissance économique à un niveau acceptable serait l'un des défis à relever par le prochain gouvernement. Le chemin est certes semé d'embûches, mais il est impératif aujourd'hui de booster les relais de la croissance à savoir : la production, la productivité et l'investissement. Faut-il au préalable réunir tous les éléments de succès entre autres : la sécurité et la stabilité politique. Les réformes à engager ou plutôt à concrétiser par le prochain gouvernement sont susceptibles de relancer une croissance jusque-là ternie. Selon le bulletin de l'INS, l'évolution positive du secteur des services marchands, continue de doper la croissance. Les secteurs des télécommunications, de l'hôtellerie et du transport confirment leur croissance avec respectivement des taux de croissance de 8,1%, de 1,6% et de 1,3%. Les services non marchands dont essentiellement les services administratifs se consolident davantage enregistrant une croissance de 3.9%. Il va sans dire que le niveau de croissance enregistré par les services non marchands est nettement inférieur à celui enregistré au terme du troisième trimestre de l'année dernière, soit 5.4%. Une croissance de1.3% de l'activité industrielle Par ailleurs, une amélioration de la production industrielle est perceptible au cours de la même période de référence. Une production en hausse de 1.3% et ce en comparaison avec l'année antérieure. Les industries mécaniques et électriques et les industries agroalimentaires ont tiré vers le haut la production industrielle contre la perpétuelle chute de l'industrie chimique et des industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre. S'agissant des industries non manufacturières, le secteur a enregistré une baisse de la valeur ajoutée de 2.7% et ce en raison de la baisse de production et de l'extraction du pétrole et du gaz mais aussi en raison de la recrudescence de l'activité minière de 4.2%. Toutefois et hormis les secteurs secondaire et tertiaire, une performance de la production agricole en passant d'une décroissance de -3.9% au terme du troisième trimestre 2013 à une croissance de 2.3% au terme de la même période de l'année en cours. A la lumière de ces résultats et parallèlement au maintien du niveau de la hausse généralisée des prix à la consommation familiale aux alentours de 5.5% et d'un niveau de chômage au-dessus de 15%, la croissance réalisée au terme du troisième trimestre demeure insuffisante voire infime pour répondre aux attentes.