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Rached Ghannouchi risque un «parricide» politique
Publié dans Le Temps le 26 - 12 - 2014

«En cas d'alliance entre le mouvement Ennahdha et Nidaâ Tounes, je quitterai le parti pour fonder un nouveau mouvement à référentiel islamiste et qui prône la rupture totale avec l'ancien régime». Cette phrase lâchée par Habib Ellouze dans un entretien paru au lendemain du deuxième tour de la présidentielle du 21 décembre sur les colonnes d'un journal de la place traduit l'ampleur des divisions qui traversent le parti islamiste fondé en 1981. Cela est d'autant plus vrai que Rached Ghannouchi, le fondateur de la formation arrivée en deuxième position derrière Nidâa Tounes aux législatives, a fait mardi l'éloge du parti de Béji Caïd Essebsi, considéré par une large partie des sympathisants et des dirigeants d'Ennahdha comme étant le cheval de Troie qui a permis aux symboles de l'ancien régime de reconquérir le pouvoir.
«Nidâa Tounes n'est pas le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) puisqu'il compte des courants hétéroclites allant des destouriens aux gauchistes en passant par des militants des droits de l'Homme et des syndicalistes (....). Il ne faut pas également oublier que M. Caïd Essebsi appartient au camp révolutionnaire puisqu'il a dirigé un gouvernement qui a conduit le pays vers des élections démocratiques en 2011 », a déclaré le chef historique du mouvement Ennahdha au lendemain de la victoire de Béji Caïd Essebsi à la présidentielle, indiquant que son parti «réagirait positivement toute invitation de la part de Nidâa Tounes à participer au prochain gouvernement».
Selon plusieurs membres du Bureau politique de l'ex Mouvement de tendance islamique (MTI), la vielle garde du parti, qui est entre autres représentée par l'ancien ministre de l'Agriculture, Mohamed Ben Salem, et les ex-députés Habib Ellouze et Sadok Chourou, conteste plus que jamais le leadership de Rached Ghannouchi.
On lui reproche notamment des choix tactiques très controversés, la marginalisation des structures et surtout un bilan désastreux. «En choisissant de ne pas présenter un candidat à la présidentielle et de ne pas exclure les anciens membres du RCD de la vie politique pendant 7 ans comme le prévoyait la loi sur l'immunisation de la révolution, Rached Ghannouchi a favorisé la transmission du centre du pouvoir de Montplaisir aux Berges du lac (siège du mouvement Nidaa Tounes, NDLR)», peste un ex-député nahdhaoui qui a préféré garder l'anonymat.
Ce même député n'exclut pas que plusieurs claquent la porte au cas où cheikh Ghannouchi continuerait à se cramponner au poste de président du mouvement, et rappelle que Hamadi Jebali a déjà brisé le mythe de l'homogénéité et de la discipline du parti.
Ancien secrétaire général de la formation islamiste, Hamadi Jebali n'a pas hésité à appeler dès le premier tour de la présidentielle à barrer la route au candidat de Nidaa Tounes , alors qu'Ennahdha avait officiellement opté pour la neutralité.
L'ancien Premier ministre (décembre 2011 - mars 2013) semble avoir pris acte de la radicalisation de la base du parti. Il prévoit d'ailleurs la création d'un parti en vue d'empêcher le président sortant Moncef Marzouki de s'imposer en chef de l'opposition et de récupérer les électeurs du mouvement islamiste.
Une chose est désormais sûre: le congrès d'Ennahdha qui devrait se tenir en 2015 risque d'être très mouvementé. Il sera surtout marqué par une confrontation entre l'aile dure d'Ennahdha qui refuse toute cohabitation avec l'ancien régime et n'arrive pas à sortir du cocon idéologique des Frères musulmans et l'aile modérée, laquelle est plus ancrée dans la réalité tunisienne et plutôt favorable aux compromis, y compris avec ses ennemis d'hier.


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