Transferts des TRE : 120 dollars, bien en dessous de la moyenne mondiale    Orange Tunisie inaugure un nouveau Data Center à Sousse pour répondre aux enjeux numériques de demain    Emploi en Tunisie : un modèle économique à bout de souffle    Allemagne : Friedrich Merz nommé chancelier    Migration, retour volontaire et diaspora : convergence de vues entre la Tunisie et l'OIM    Sousse : démantèlement d'un gang spécialisé dans les vols dans les voitures    Taxis individuels : Grève générale le 19 mai prochain    Nuits de peur à Damas : clubs attaqués, morts et blessés parmi les civils    Port-Soudan sous les drones : L'aéroport et des sites stratégiques frappés pour le troisième jour consécutif    Tunisie : Déversement du barrage de Mellegue face à l'arrivée massive d'eau depuis l'Algérie    Marché noir des fruits : 3 600 caisses de bananes saisies à Nabeul    Enseignement supérieur : deux nouvelles institutions en préparation à Médenine    QNB soutient les hôpitaux «Aziza Othmana» et «Béchir Hamza»    Tunisie: La nouvelle composition du Conseil de presse    Un an de détention pour Saadia Mosbah : Mnemty dénonce une répression ciblée    Plus de 4,5 milliards de dinars de recettes issues des TRE et du tourisme    Josef Renggli salue l'engagement de Roche et renforce les liens de la Suisse avec la Tunisie    Un plan national en trois phases pour la rénovation des établissements scolaires    Festival « Thysdrus » : El Jem célèbre les romains ce week-end    Natation : la Tunisie accueille le 8e Open Masters avec 18 pays représentés    Tunisie–BAD : L'ARP examine un crédit de 80 millions d'euros pour la modernisation du réseau routier    La Chine et le Parlement européen décident de lever les restrictions sur les échanges    Masters 1000 de Rome : Ons Jabeur espère rééditer son exploit de 2022    Complot contre la sûreté de l'Etat 2 : début du procès de figures politiques tunisiennes    Le Prince Harry privé de protection policière lors de ses séjours au Royaume-Uni    Trafic de drogue: Arrestation de 26 individus recherchés dans une large campagne sécuritaire    L'ambassadeur français sort, l'Algérie ferme la porte, Macron regarde ailleurs : l'Egypte, les chercheurs américains éjectés par Trump…    Par Habib Ben Salha : La Bsissa prend la route de l'UNESCO    ES Sahel : soutien à Ben Amor après une violente agression à Sousse    Youssef Mimouni condamné à deux ans de prison    Météo : Averses isolées au nord et au centre et températures maximales entre 21 et 38 degrés    Crise des médias : 82 % des Tunisiens pointent du doigt les chroniqueurs    Retailleau durcit les conditions d'accès à la nationalité française    Sami Mokadem : la 39e édition de la Foire du livre était un échec !    Le taux d'inflation baisse légèrement et s'établit à 5,6%    Recevant la cheffe du Gouvernement : Le Chef de l'Etat insiste sur un projet de loi de finances à vocation sociale    Volley-Coupe de Tunisie: L'Espérance ST rejoint l'Etoile du Sahel en finale    L'EST remporte le classico : Ces petits détails....    En pleine crise de paranoïa, les fans de Saïed l'exhortent à bouder les sommets en Irak    Homo Deus au pays d'Homo Sapiens    Affluence record à la Foire du livre 2025, mais le pouvoir d'achat freine les ventes [vidéo]    Classement WTA : Ons Jabeur chute à la 36e place après son élimination à Madrid    Syrie : Après L'Exclusion De Soulef Fawakherji, Mazen Al Natour Ecarté Du Syndicat    Trump annonce des droits de douane de 100 % sur les films étrangers pour "sauver" Hollywood    Foire du livre de Tunis : affluence record, mais ventes en baisse    «Mon Pays, la braise et la brûlure», de Tahar Bekri    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    La Liga: Le Rwanda désormais un sponsor de l'Atlético de Madrid    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un premier pas vers la révision de la loi 52 ?
Publié dans Le Temps le 15 - 01 - 2015

Dans un communiqué rendu public dans la journée du 13 janvier 2015, la présidence de la République a informé que, suite à une réunion entre Béji Caïd Essesbi et une délégation du ministère de la Justice, une amnistie a été accordée en faveur de 2135 prisonniers.
Le directeur général des affaires pénales au sein du ministère de la Justice, Riadh Belkadhi, a expliqué que cette amnistie s'est faite sur la base de critères qui garantissent, dans un premier temps, la loi d'égalité entre les prisonniers.
L'amnistie bénéficiera aux prisonniers qui n'ont pas été incriminés pour des crimes lourds tels que le terrorisme, le meurtre, l'implication dans le port et l'introduction illégaux des armes dans le pays, et les crimes sévères des mœurs.
De ces 2135, 1322 prisonniers ont été libérés. Pour les autres détenus, les peines ont été révisées à la baisse selon la période qu'ils ont passé et celle qui leur reste.
Une source proche de la présidence de la République nous a informé qu'une bonne partie des détenus libérés font partie des impliqués dans la loi 52, loi relative à la consommation du cannabis.
Le Temps a contacté la famille d'un jeune garçon, nommé Moez, qui a été arrêté en novembre 2014, pris en flagrant délit de consommation du cannabis. Moez, âgé de 22 ans, a été libéré dans la soirée d'hier après avoir été condamné à un an de prison ferme et une amende de plus de 1000 dinars.
La mère de Moez nous a confié que, quand elle a appris qu'il allait y avoir une amnistie, elle a prié toute la journée pour ce que son fils en soit concerné. Elle a ajouté que, pendant de longues heures, elle n'a trouvé aucun moyen de vérifier si c'était le cas ou pas, jusqu'à ce Moez l'appelle vers 22 heures 30 pour l'informer de sa libération. Peu avant minuit, le jeune garçon était de retour chez lui. « Dieu avait répondu à mes prières, je n'arrive toujours pas à y croire ». Sous le coup de l'émotion, la mère de Moez a éclaté en sanglot et a dit que son fils lui était revenu traumatisé. « Il refuse de quitter sa chambre, il ne cesse de me répéter que ce qu'il a vécu était horrible et qu'il ne quittera plus jamais la maison de peur qu'une autre mésaventure lui arrive... »
Une loi injuste ?
La loi 52 est sujette à des polémiques en Tunisie depuis bien longtemps. Beaucoup de jeunes ont dû passer une année de leur vie entre les murs de la prison pour un misérable joint. Etant une drogue douce, le délit de la consommation du cannabis est généralement traité avec modération dans les autres pays comme la France ou encore le Maroc. En Tunisie, ce délit conduit à une année de prison ferme par défaut, le juge qui traite l'affaire ne prend en compte ni l'âge du consommateur ni la fréquence de sa consommation. En ces quatre années de révolution, on a eu affaire à maints dossiers relatifs à la loi 52 comme l'arrestation du jeune activiste Aziz Ammami l'année dernière ou encore celle du rappeur, Alaa Yaakoubi, alias Weld El 15, en 2013.
Lors de sa campagne électorale de l'élection présidentielle, Béji Caïd Essebsi a déclaré qu'il était pour l'amendement de la loi 52. Il avait expliqué, à l'époque, que cette loi est répressive et détruisante. Tout en assurant qu'il n'encourageait nullement la consommation des drogues, il s'était engagé à œuvrer afin que cette loi soit révisée. Selon nos sources, BCE compte tenir sa promesse et cette amnistie en serait le premier signe.
Des amnisties et des mauvais souvenirs
Malgré toutes ces données, l'amnistie accordée par Caïd Essebsi a suscité la colère chez certains citoyens tunisiens qui ont exprimé leur étonnement à ce que personne ne dénonce cet acte comme on le faisait quand l'ancien président, Moncef Marzouki, prenait la décision de relâcher des prisonniers à des occasions différentes.
Si l'on revenait en arrière, aux amnisties de l'ex-président défenseur des Droits de l'Homme, et dans le but de rafraîchir des mémoires devenues trop courtes, on trouverait que ces amnistiés, ou une partie d'eux, ont été relâchés d'une manière arbitraire. En effet, pendant plus de deux ans, on ne cessait de se rendre compte que des impliqués dans des actes terroristes ou dans des crimes horribles avaient été libérés par Marzouki. Lors de l'assaut de Oued Ellil, survenu tout juste avant la tenue des élections législatives de 2014, un amnistié de Marzouki aurait mené l'opération. Un autre incident avait eu lieu dans la ville de Monastir, en 2012, quand un jeune homme a poignardé celui qui l'avait violé quand il avait huit ans, un pédophile libéré sur amnistie... Les cas ont été nombreux, mais le passé ne nous intéresse plus, c'est sur l'avenir de notre pays que nous devons nous concentrer et pour cela, nous serons vigilants à tout et nous ne laisserons rien passer !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.