Le conseil d'administration de la Banque centrale a passé en revue les principales évolutions de la conjoncture nationale au cours de l'année 2014. Un bilan négatif dans l'ensemble. Avec une croissance de 2,5%, un seuil insuffisant voire infime pouvant servir la création de l'emploi et un ralentissement flagrant de la production et de l'exportation nationale, l'économie nationale est moribonde. Néanmoins, une amélioration de la situation bancaire est dès lors contemplée par l'institution d'émission. Est-ce le début de rétablissement du secteur bancaire ? Ou est-ce que le fait de serrer la vis aux crédits de consommation a porté ses fruits ? Le gardien du temple a relevé une amélioration de l'évolution des dépôts au cours de l'année 2014 en enregistrant un accroissement de 8,2% et par ricochet d'une progression de 9,4% des concours bancaires à l'économie contre un ratio de 6,8% enregistré une année auparavant. La BCT explique cette évolution positive par l'accroissement de 18,3% des crédits à court terme, « soit le rythme le plus élevé depuis quatre ans », souligne la BCT. D'où une nette baisse observée dans l'intervention de l'institut d'émission pour éjecter de la monnaie pour revenir à une moyenne quotidienne de 3.418 MDT. Par ailleurs et suite à cette légère amélioration de la situation et de la liquidité bancaire, la Banque centrale a décidé de supprimer le taux de réserve obligatoire de 30% soumis sur les crédits de consommation octroyés par les banques. Rappelons que la BCT a décidé en 2012 et plus précisément dans une circulaire de 4 octobre 2012 de soumettre les banques à une réserve obligatoire additionnelle non rémunérées de 50% sur les crédits de consommation. Une disposition qui exclue les crédits immobiliers et qui s'inscrivait dans le cadre de la maîtrise des importations et de l'amélioration de la gestion du risque bancaire. Et en mars 2013, la BCT a décidé d'assouplir cette mesure en ramenant le taux de réserve obligatoire de 50% à 30%. Aujourd'hui et pour améliorer davantage la liquidité bancaire, la BCT décide de supprimer cette réserve obligatoire. Ainsi cet instrument de la politique monétaire qui visait à limiter l'expansion des crédits prend fin. Est-ce le prélude d'une fin de l'embargo décrété sur les crédits de consommation, moteur incontournable de la demande nationale et de la croissance en Tunisie ?. Lexique : Les réserves obligatoires sont des dépôts non rémunérés que chaque banque d'un pays ou d'une zone monétaire doit effectuer sur son compte à la banque centrale dont elle dépend.