Une marche de protestation a été organisée par les élèves qui n'ont pas passé les examens de la semaine bloquée dans les rues mitoyennes au collège Habib Bourguiba et le lycée Habib Maazoun, de la ville de Sfax, au cours de laquelle, ils ont brandi des banderoles appelant à prendre en considération l'intérêt des élèves. D'autre part, les collèges et lycées de Sfax ont connu, hier, une affluence relative des élèves qui ont exprimé leur colère et leur désappointement, malgré la décision du syndicat général de l'enseignement secondaire de poursuivre normalement les cours, tout en boycottant les examens de la semaine ouverte, pour le second trimestre. Le commissaire régional de l'éducation de Sfax 2, Lazhar Tounsi, a indiqué à la correspondante de l'agence TAP dans la région qu'une «ambiance tendue a régné dans certains établissements éducatifs de sa circonscription, et que des parents et des élèves ont fait part de leur colère et leur mécontentement face à cette situation, surtout qu'elle a des retombées sur le reste de l'année scolaire». De son côté, le secrétaire général du syndicat de base de l'enseignement secondaire de Sfax, Ameur Al Manja, a souligné que «les professeurs se sont rendus à leurs postes de travail pour assurer les cours, normalement», ajoutant que «l'affluence des élèves dans les salles de classe s'est améliorée sensiblement, par rapport aux premières heures de la matinée». Dans le gouvernorat du Kef, des groupes d'élèves de différents lycées et collèges, ont organisé, hier, des marches de protestation contre la grève des enseignants, a constaté le correspondant de l'Agence TAP dans la région. Ce mouvement de grève est une violation du droit des élèves de passer les examens selon un calendrier préfixé, ont estimé les protestataires. Des parents d'élèves ont fait part de leur colère contre la décision de grève et ont revendiqué des solutions urgentes pour reprendre les cours et faire passer aux élèves les examens. Des enseignants en grève ont confié au correspondant de l'agence TAP dans la région, leur volonté de faire passer aux élèves les examens à condition de répondre favorablement à leurs revendications et mettre en application les accords conclus entre le syndicat et le ministère de tutelle. Suite à la grève des enseignants, plusieurs collégiens et lycéens ont choisi de quitter leur établissement scolaire et boycotter les cours, a constaté le correspondant de l'Agence TAP dans la région. Dans le gouvernorat de Kébili, un groupe d'élèves de plusieurs lycées ont organisé hier matin, des marches de protestation contre le report des examens de la semaine bloquée. Les protestataires ont parcouru les artères principales de la ville avant de s'arrêter devant le siège de la direction régionale de l'enseignement, a constaté le correspondant de l'Agence TAP dans la région. Ce mouvement intervient pour exprimer le refus des élèves d'être victimes du conflit entre le syndicat et le ministère de tutelle. Les protestataires ont appelé les deux parties à prévaloir l'intérêt des élèves et à assurer le déroulement des examens. Des parents d'élèves ont fait part de leur colère contre la grève des enseignants soulignant que de telle situation ne fait que mettre en péril le secteur de l'éducation et l'intérêt de l'élève. Certains parents continuent à rembourser jusqu'à présent les frais des fournitures scolaires de leurs enfants pour assurer leur éducation, ont déploré des protestataires. Pour sa part le secrétaire général du syndicat de l'enseignement de base, Mohamed Laaroussi a affirmé dans une déclaration au correspondant de l'Agence TAP dans la région, que les enseignants assurent les cours comme convenu dans l'attente de trouver une solution entre la partie syndicale et le ministère de tutelle.