Décidément ça bouge du côté du stade Maârouf, local de l'Etoile du Sahel. Au lendemain de la rencontre ESS-EGSG (19ème), non content du résultat de leur équipe et surtout de la piètre prestation du trio arbitral invalidant le but de Brigui, pourtant nullement entaché de hors-jeu, le public étoilé très tôt le matin a investi le local empêchant joueurs et staff technique de fouler la pelouse. En dépit de l'intervention bien pacifique des agents de sécurité, le public tenait à ce que leur voix soit entendue eu égard à ce qu'il appelle une «injustice orchestrée puisqu'elle s'est produite pour la troisième fois en moins d'une saison» (dixit un contestataire étoilé). Il faut dire qu'ils étaient nombreux ( plus de trois cents jeunes et moins jeunes) pour les dissuader d'attendre le retour du président du club de l'étranger. Le vice président du club Dr Jallel Krifa en dépit de ses efforts pour les écouter n'a pu obtenir la moindre concession, « On ne bougera pas tant que le CD n'a pas pris la décision irrévocable de quitter la compétition ». Du coup la séance matinale prévue pour un simple décrassage a été annulée, sachant que même le coach Benzarti prévenu par téléphone n'a pas daigné effectuer le déplacement confiant la conduite de la séance au duo Jeddi-Ben Younés. Un public divisé ! Créant déjà le buzz dans tout Sousse ce mouvement d'humeur d'une bonne partie du public supporter de l'équipe sahélienne a drainé une foule de curieux qui n'ont pas hésité même à interrompre la tenue d'un point de presse à l'occasion de l'organisation par l'Etoile du championnat d'Afrique des clubs champions de Volley-ball (7 au 17 mars). Le public étoilé dans sa majorité s'il déplore totalement l'injustice dont a fait son équipe, reste divisé au demeurant divisé quant à la manière d'aborder la question. En effet, si l'aile «dure» soutient carrément son CD quand à l'éventualité de «quitter la compétition coûtera ce que coûtera cette décision », l'autre frange au contraire semble emportée par le comportement et les « déclarations incendiaires du directeur exécutif du club sahélien Hussein Jenayeh, qui n'a pu se retenir pour envenimer davantage une situation déjà tendue ». Cette frange, plus sereine, est allée plus loin en exigeant même le départ du jeune dirigeant étoilé, pour « manque de discernement et de pondération dans les positions » dit-on. Bref, à un moment crucial de la compétition l'Etoile semble perdre sérénité et équilibre en l'absence d'un président de club qui est attendu tel un Messi. En attendant, le vice-président Dr Krifa fait de son mieux pour contenir la colère du public «qu'il partage» dit-il, ajoutant au passage «qu'il est inutile d'envenimer la situation qui l'est déjà par d'autres déclarations qui risquent d'être mal interprétées» concluant par «nous avons été abusé par un juge mal- intentionné qui doit répondre de ses fautes». Dr krifa rappellera qu'une réunion d'urgence du BD de l'ESS est prévue dans le retour de Ridha Charfeddine de l'étranger. Reprise des entrainements Aucune déclaration officielle émanant du club sahélien n'est venue confirmer en quoique ce soit l'intention de quitter la compétition, de ce fait, dira un responsable étoilé, « le club poursuit son activité et l'équipe de football s'entrainera ce matin comme d'habitude, pour le moment nous avons un match face au CSHL , chaque chose en son temps ».