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Sommet arabe en Egypte: La création d'une force jointe en tête de l'agenda
Publié dans Le Temps le 29 - 03 - 2015

Les chefs d'Etat arabes ont clamé hier à l'ouverture de leur sommet annuel en Egypte leur intention de créer une force unie pour combattre les «groupes terroristes», considérant comme un «test» l'opération militaire conjointe en cours au Yémen.
Depuis plusieurs semaines, à l'unisson de l'organisation panarabe Sommet arabe: les chefs d'Etat planchent sur une force jointe qui l'avait placé en tête de son agenda pour ce sommet, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi réclamait avec insistance cette force arabe pour lutter en particulier contre l'organisation Etat islamique (EI), qui multiplie les atrocités en Irak et en Syrie et gagne du terrain en Libye et en Egypte.
Mais plus que le groupe extrémiste sunnite, c'est la crainte de voir le grand rival iranien chiite étendre son influence par son soutien à la milice yéménite des Houthis qui semble obliger les pays arabes à surmonter leurs dissensions. Et entériner dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le Sinaï égyptien, la création d'une force militaire conjointe.
Conduite par Ryad, une coalition impliquant neuf pays arabes, dont l'Egypte, a lancé jeudi des frappes aériennes au Yémen pour stopper l'avancée des Houthis qui tentent de s'emparer de la totalité du pays.
Dès l'ouverture du sommet, qui doit durer deux jours, M. Sissi, qui préside pour un an la Ligue arabe, a proclamé l'exigence d'une force régionale pour «faire face aux menaces sans précédent pour l'identité arabe» que constituent «les groupes terroristes» et la multiplication des conflits.
Avant le sommet, l'Egypte avait dit être prête à envoyer au Yémen des troupes au sol.
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz d'Arabie saoudite lui a emboîté le pas en s'appuyant sur l'exemple de l'intervention militaire conjointe que son pays dirige au Yémen, assurant qu'elle durerait jusqu'au rétablissement de la sécurité.
Le président du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi a estimé, lui, que l'opération aérienne devrait continuer jusqu'à la «reddition» des Houthis, assurant qu'elle doit aussi constituer un «test pratique» pour la future force arabe. Il s'est ensuite immédiatement envolé pour Ryad avec le roi Salmane et ne rentre pas «pour l'instant» à Aden, son fief du sud du Yémen, selon son ministre des Affaires étrangères.
«Le sommet a devant lui un projet de résolution important pour la création d'une force arabe commune, qui représente un développement historique», s'est enthousiasmé Nabil al-Arabi, le secrétaire général de la Ligue arabe, ajoutant: «Nous espérons que les procédures iront vite pour concrétiser ce projet».
Les chefs d'Etat devraient donc adopter le projet de résolution égyptien déjà approuvé par les chefs de diplomatie arabes jeudi, prévoyant que la force sera chargée de mener «des interventions militaires rapides».
L'Egypte --qui dispose de l'armée la plus nombreuse et parmi les mieux équipées du monde arabe-- s'affiche comme le fer de lance de cette force au moment où son aviation et sa marine participent à l'intervention au Yémen.
A Charm el-Cheikh, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a, lui, appelé à une résolution «pacifique» du conflit au Yémen et dit sa «honte» devant l'»échec collectif des communautés internationale et régionale à mettre un terme au carnage en Syrie».
L'émir du Koweït, les rois de Jordanie et du Bahreïn, les présidents de la Tunisie et de l'Autorité palestinienne, le chef du Parlement libyen reconnu par la communauté internationale, participaient également au sommet placé sous haute sécurité.
Pour Mathieu Guidère, professeur de géopolitique arabe à l'université de Toulouse (France), l'opération au Yémen représente «un coup d'essai pour la future force arabe d'intervention rapide».
Mais les divergences de points de vue entre les 22 membres de la Ligue pourraient ralentir le processus.
Oraib al-Rentawi, directeur du centre Al-Qods pour les études politiques, estime ainsi que si la priorité de Ryad reste de «faire face à l'influence grandissante de l'Iran dans la région», l'Egypte et la Jordanie veulent en revanche «lutter contre le terrorisme».
«Pour l'instant, l'EI passe au second plan face à la menace d'extension du pouvoir chiite au Yémen, qui risque de modifier profondément la géopolitique de la région», estime aussi M. Guidère.


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