Annuellement, c'est presqu'une enveloppe de 800 millions de dollars, soit l'équivalent d'au moins 1,5 milliard de dinars. Une nouvelle annoncée par Yassine Brahim, ministre du Développement, de l'investissement et de la coopération et confirmée par Slim Chaker, ministre des Finances. La nouvelle fut également annoncée suite à la participation de la délégation tunisienne à la réunion du printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). A vrai dire, cette décision a été prise quelques semaines auparavant, en marge de la visite de Sri Mulyani Indrawati, directrice générale et directrice des opérations de la Banque mondiale, en Tunisie. La réunion du printemps semble l'occasion idéale pour annoncer une telle mesure pour soutenir la Tunisie dans ses réformes économiques. Aucun détail n'a été dévoilé. Que ce soit pour l'objet de ces crédits ou encore pour leurs caractéristiques techniques, le taux d'intérêt, le délai de remboursement en l'occurrence. Slim Chaker n'avance par ailleurs qu'un seul détail : cette enveloppe promise servira à avancer les réformes économiques. Des réformes qui s'inscrivent dans un plan quinquennal que le gouvernement est en train de préparer actuellement. Est-ce vrai ? Rien n'est clair ! Une chose est sûre. La délégation tunisienne a présenté un projet de réformes économiques dont les détails demeurent encore inconnus. Le ministre des Finances ainsi que celui du Développement, de l'investissement et de la coopération se réjouissent de l'aide que la BM promet. Reste que ces crédits doivent être approuvés par le pouvoir législatif qui doit y trancher. Quoi qu'il en soit, le gouvernement se trouve dans l'obligation de faire accélérer les réformes : celle du système bancaire, de la fiscalité ou encore du climat d'affaires (principalement le nouveau code d'investissements qui sera prêt d'ici deux mois). Le FMI nous accorde une nouvelle date butoir. Les réformes doivent être achevées au plus tard en novembre 2015, alors que le premier calendrier prévoit la fin de ces réformes en mai 2015. A cet égard, il convient de rappeler que deux années auparavant, la Tunisie recevait environ 500 millions de dollars américains à titre de soutien budgétaire. Reste à savoir que si les nouveaux fonds promis par la BM vont en partie au soutien budgétaire ou non. Car, le ministre des Finances a déjà annoncé deux semaines auparavant que le gouvernement pourrait recourir aux institutions financières internationales pour collecter des financements capables de couvrir une partie du gap budgétaire estimé à 7,5 milliards de dinars. Autant de questions qui se posent ! Au moins 1 milliard de dinars sous forme de crédits qui ont été approuvés par l'Assemblée des Représentants du Peuple durant le mois d'avril 2015. Une enveloppe dédiée à divers projets qui touchent à la modernisation des établissements scolaires, le soutien des entreprises industrielles tunisiennes ou encore pour l'importation du pétrole. Ci-dessous une liste non exhaustive des crédits approuvés par l'ARP : 300 millions de dinars (150 millions de dollars) pour le financement des importations de la STIR, en pétrole brut et produits pétroliers. 600 millions de dinars pour la STEG débloqués par l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) 104,9 millions de dinars à la STEG approuvé par le conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) 41 millions de dinars approuvés par la BAD, pour le financement de la 2ème phase d'un projet de développement agricole intégré à Gabès A noter Une mission du FMI et de la BM sera en visite officielle d'ici juin 2015. L'objectif est de débloquer 550 millions de dollars dont 300 millions par le FMI et 250 millions par la BM.