Des programmes de piètre qualité? Et dire qu'on a eu l'embarras du choix cette année pendant Ramadan: entre dégoût d'une caméra cachée d'une fadeur affligeante qui perd de son humour et la futilité des émissions de variété qui attirent l'aversion des téléspectateurs. On parlera surtout des jeux télévisés, à l'exemple de « Dlilek mlak » sur la chaîne Hiwar Tounsi, ce genre d'émissions qui, de jour en jour, élargit son audience. Et acquiert une notoriété respectable, les Tunisiens ne se font pas prier pour participer à un programme qui promet de réaliser leurs rêves les plus extravagants: amasser, ramasser de l'argent, beaucoup d'argent. Un argent sonnant et trébuchant. Un gain facile qui multiplie les désirs. Pour en dépenser, quitte à en jeter par la fenêtre. Sans effort ni travail, oui on en veut, on en redemande beaucoup, démesurément. Valeurs et morales, dites-vous? Cela reste l'apanage des poèmes et de la littérature d'antan qui a du mal à avoir des lecteurs. La morale, c'est ringard! «A prendre ou à laisser» Rappelons que « Dlilek Mlak » le programme de Sami Fehri est inspirée de l'émission néerlandaise « Milijoenenjacht », connue en France sous le titre «A prendre où à laisser ». « Le jeu, animé par Arthur, a été diffusé en 543 émissions et 7 saisons sur la chaîne de télévision TF1 jusqu'à juin 2010, et depuis 2014, l'émission a refait surface sur D8 avec « Julien Courbet » à la présentation pour une session de quarante émissions.», en effet, Sami Fehri n'a pas vraiment changé de concept, pas trop d'effort, il a appliqué le même principe, en fait, il n'a pas reformé ce jeu à la mesure de l'identité tunisienne, tout bref, il a conservé le concept du jeu tel qu'il est. Par ailleurs, Cette émission est plus connue sous le titre de ses adaptations anglophones « Deal or No Deal ». Le concept de l'émission "Dlilek Mlak" consiste à présélectionner des candidats chaque jour par un tirage au sort. Le candidat choisi doit éliminer une à une les boîtes et recevoir régulièrement des appels du banquier, qui lui propose une somme déterminée ou l'échange de sa boîte contre une autre. "L'heureux gagnant" empochera un million de dinars, une somme qui fait valoir la politique de l'âne et du bâton, et met à quatre pattes des Tunisiens dépourvus de tout jugement critique sur les émissions qu'ils consomment. Et c'est là où le bât blesse, le téléspectateur tunisien est un spectateur passif, il n'a pas acquis les moindres moyens afin d'être un élément en mesure de critiquer et d'analyser objectivement le contenu médiatique. Par conséquent, le téléspectateur n'est pas aussi en état d'être un explorateur autonome et un acteur de la communication. En outre, on avoue qu'on traîne une déficit spécialisé pour se donner bonne conscience, et bien évidemment, le téléspectateur par suite va suivre le bon chemin : distinguer entre un contenu bon, moyen ou médiocre. En attendant des jours meilleurs le Tunisien, ses rêves et ses ambitions, s'enferment dans une boîte,... hélas, le néant.