Le Festival de Carthage a invité son public ce vendredi 31 juillet à un voyage vers l'Orient avec la chanteuse égyptienne Amel Maher. L'amphithéâtre romain était rempli de fans de la musique arabe orientale venus des différentes régions du pays pour se régaler de la voix douce de cette star montante. Deux bonnes heures de tarab ont suffi pour que le public retourne chez lui bien satisfait, et ce malgré une température suffocante ! La chanteuse a réservé à son public un répertoire varié conçu de chansons personnelles et de reprises de celles des grands maitres de la chanson arabes, notamment Oum Kalthoum, Abdelhalim Hafedh, Najet Essaghira et Warda El Jazairia. Pour les moins inspirés parmi nos chanteurs arabes le répertoire de la chanson orientale est vraiment salvateur! Le démarrage de la soirée fut marqué par la chanson célèbre intitulée « Aâraf Meneen », paroles de Nader Abdallah et musique de Walid Saâd, qu'elle a puisée dans son dernier albulm intitulé « Aâraf Meneen » . Puis, elle a enchaîné avec ses meilleures chansons personnelles de son premier album dont principalement son tube «Elli Binak w Binha » qui avait connu un grand succès dans le monde arabe, pour passer ensuite à la reprise des grands chefs-d'œuvre des sommités de la musique arabe en débitant certaines chansons d'Oum Kalthoum ( Alfi Lila w Lila », d'Abdel Halim Hafedh (Mawoud)et d'autres de Najet et de Warda qui ont fait vibrer le théâtre antique de Carthage. Au grand bonheur du public et à sa grande surprise, Amal Maher a interprété la fameuse chanson populaire tunisienne, connue d'ailleurs dans le monde arabe, « Allah Allah Ya Baba Sidi Mansour Ya Baba» qui fut bissée par les spectateurs en délire. Amel Maher, très émue par la présence et l'accueil du public, s'est adressée à l'assistance avec des paroles très émouvantes exprimant son amour au peuple tunisien et son admiration pour sa lutte acharnée pour sortir de cette période difficile. Cependant, à la sortie du théâtre les opinions des spectateurs étaient plutôt mitigées : ce sont surtout les adultes, férus de tarab, qui sont les plus satisfaits en exprimant leur souhait de revoir passer ce genre de concerts à Carthage. Alors que la majorité des jeunes se contentaient de dire que ce genre de chansons romantiques n'est pas conforme au goût du jour ! Qu'ils soient classiques ou modernes, les arts font partie du patrimoine des nations et nous renseignent sur la diversité culturelle des peuples et des époques !