«L'animation offensive a été plus que satisfaisante» 50ème minute de jeu : Ali Maaloul, parti en attaque dans le couloir gauche, effectue un centrage en direction de Khazri qui reprend de volée un ballon trompant Ogvono le gardien gabonais. Le troisième de la soirée (3 à 1) synonyme de fin de match avant terme sans le moindre problème pour notre équipe nationale. Cinquante minutes de football de bonne qualité... Car, jusque là, le onze tunisien a fait l'essentiel du jeu avec une occupation rationnelle du terrain et une domination matérialisée par un premier but œuvre de Khénissi sur un service judicieux de Y. Khénissi (3ème minute) suivi d'un deuxième marqué par Camus (35ème minute) seulement trois minutes après l'égalisation sur penalty de Aubamayang. Cinquante minutes de football de qualité de la part des Tunisiens et un score qui aurait pu, voire du être plus éloquent sans les deux ratages dont ce ballon de F. Sassi qui est allé s'écraser sur le montant gauche des buts gabonais. Une prestation qui a fait dire à Henri Kasperczak : « L'équipe a livré un bon match avec un rendement que j'estime satisfaisant. Dois-je rappeler que cela fait un bon bout de temps que l'équipe de Tunisie n'a pas marqué autant de buts dans un match. Dans la mesure où l'animation offensive a été plus que satisfaisante grâce à une bonne occupation du terrain et une volonté de bien faire des joueurs ». Le sélectionneur national faisait allusion, sans le vouloir ou plutôt sans le déclarer, à ces cinquante premières minutes du match. ...Et une fin de match calamiteuse La suite, nous la connaissons. Le Gabon est parvenu à réduire la marque (62ème ) puis à égaliser (81ème minute) passant même à côté d'une victoire qui aurait été qualifiée d'injuste. A bien voir la dernière demi heure du match, la pression des Gabonais a commencé à partir des changements opérés par notre sélectionneur national : Khénissi par Yahia (54'), Mahlouthi par Ben Mustapha (56'), Camus et Y. Msakni par respectivement Lahmar et S. Ben Khalifa (67'). Largement suffisant dans la mesure où l'équipe nationale a perdu repères et automatismes avec, entre autres deux actions qui ont abouti sur deux buts d'excellente facture : ceux de Khénissi qui s'entendait à merveille avec Y. Msakni et de Camus qui a repris avec réussite un service de Khazri sur corner. Une sorte de « copier-coller » apprise aux entraînements. Personne ne peut reprocher à Henri Kasperczjek les changements sus-mentionnés (sans omettre celui de Ouidhrefi qui a remplacé Khazri à la 81'). Le sélectionneur national étant en train de reconstruire le club Tunisie. S'il y a, malgré tout, un reproche à faire c'est celui inhérent au remplacement de Mathlouthi par Ben Mustapha. Cela fait un bon bout de temps que ce dernier n'affiche plus cette sérénité qu'on lui connaissait. A preuve son mauvais réflexe sur le troisième gabonais. Rami Jéridi n'aurait, sûrement, pas commis la même gaffe. Rafik BEN ARFA