Du 15 au 17 octobre, trois scènes plantées dans trois coins différents et symboliques de Djerba, 12 performances musicales assurées par les grosses pointures de la scène musicale tunisienne et internationale, rien que pour annoncer le démarrage de la toute première édition de Djerba Fest. Une aventure artistique et humaine qui s'annonce prometteuse et ambitieuse. L'été se prolonge à Djerba. Depuis deux jours, l'île des Flamands rose danse au rythme des styles musicaux tantôt endiablés tantôt mystiques du festival Djerba Fest. Il y en a pour tous les goûts ! De la Pop, de l'Underground, du Chill, du Stambeli et de la musique électronique. Trois scènes, plantées chacune dans un endroit différent, offrent aux festivaliers des moments inédits et forts en émotions. Organiser un événement de trois jours et d'une telle ampleur, en assurer le bon déroulement avec une logistique quasi-parfaite n'est pas un pur hasard. Djerba Fest est le résultat d'un travail titanesque qui a imposé aux jeunes organisateurs tunisiens une rigueur et une discipline à toute durant 7 mois ! Les deux dernières semaines, Djerba la douce a été extirpée de sa torpeur automnale. Les préparatifs ont déjà commencé. Une fourmilière de jeunes talents tunisiens s'installent à l'île pour s'adonner à leur ferveur artistique et planter le décor. A J-2, le train-train quotidien des habitants de l'île est interrompu par cette ruée humaine venue spécialement pour le festival Djerba Fest en ce mois d'octobre. Organisateurs, médias, DJs tunisiens et internationaux, leurs équipes et les festivaliers venus de toute la Tunisie ou d'ailleurs arpentent en journée les ruelles et les places publiques de l'île. Le soir, tout ce beau monde se mélange avec les habitants pour partager ensemble une expérience musicale hors-norme. En l'espace de trois jours, les 15, 16 et 17 octobre, les amoureux de l'île ou ceux qui la découvrent pour la première fois, verront une Djerba autre que celle des sentiers battus et des clichés standards relayés sur le net. Djerba Fest, le coup d'envoi ! Le 15 octobre, le festival démarre ! Une énergie contagieuse au sein de l'hôtel où sont logés les organisateurs, les médias et la majorité des artistes. Un monde fou squatte les coins et les halls des lieux. Rigueur, discipline et euphorie gagnent les présents. A H-, chacun s'adonne religieusement à sa tâche. Il faut dire que de point de vue logistique et sécurité, une responsabilité énorme tombent sur les frêles mais solides épaules de cette jeune équipe. Digne d'un mois d'octobre, le temps était parfois capricieux et il a plu par moment. Ce qui a causé le démarrage un peu tardif du festival dont la toute première performance a lieu sur la plage pour une ambiance chill et relax, vu le cadre. Les petits pépins techniques dus à la météo ont également été derrière le retard du concert qui devait avoir lieu en début d'après-midi au célèbre quartier de Houmet Souk. La scène Pop était accessible à tous et ouverte gratuitement au grand public. Elle devait avoir lieu devant l'ancienne cathédrale de Djerba, une bâtisse vieille de deux siècles. Les autorités ont vu les choses autrement le jour-même du démarrage du festival. Finalement le concert a eu lieu non loin de là et au bout du second jour, la scène Pop a de nouveau été délocalisée mais en mieux cette fois-ci. C'est la maison d'hôte El Fondok, bâtie depuis trois siècles et demi qui a accueilli le concert. Sur place, intrigués par cette ambiance festive, les habitants de l'île, jeunes et moins jeunes, étaient venus en nombre pour assister au concert et s'offrir quelques heures de détentes et de découvertes musicales. Finalement, le concert de démarrage a, certes, commencé avec du retard mais a fait le bonheur des festivaliers.La symbolique des lieux mélangée avec les performances artistiques des artistes tunisiens dont, notamment, Zied Bagga, Sabry Mosbah, le groupe Stambeli de Sidi Abdessalem et Denya Okhra ; ont imprégné la scène Pop d'une ambiance mystique hors-norme ! Quant à la scène principale, les artistes ont mis le feu ! Démarrant le soir, la Main Stage, elle a accueilli deux jours durant des artistes de renommée internationale, de grosses pointures de la scène musicale électro telles que le Dieu français de la musique électonique Agoria, la légende de la House, Techno et Deep, l'Irano-américain Dufireou encore le Tunisien et désormais star internationale Benjemy. L'espace conçu à cet effet était minutieusement décoré par de jeunes talents tunisiens. Un travail qui force l'admiration. Leur touche donnait aux lieux une aura inédite invitant à la rêverie, à la nonchalance, au partage et au bien-être. La déco était à la fois simple, insolite, amusante et drôle. On y lisait la fibre artistique fraîche et joviale des artistes tunisiens. Des bottes de foin servaient de canapé et de pouffes. Des seaux en plastique transparents servaient de lampadaires et de veilleuses. D'anciennes baignoires servaient de matelas. Des chaussures de foot jouaient les guirlandes. Des toiles étaient installées à même le sol, se lovant contre les troncs des palmiers. Des restos ambulants servaient de la bonne bouffe. C'est simple. Les deux premiers jours de Djerba Fest étaient, malgré le chamboulement du programme au démarrage à cause de la météo, un véritable moment de partage et de joie de vivre.