La communauté tunisienne en tête de la croissance des naturalisations en France    Volcan Etna en Sicile : ses effets atteignent-ils la Tunisie ?    Beaucoup de matchs aujourd'hui : l'heure et les chaînes de diffusion en direct    Pourquoi Ben Romdhane manquera le prochain match de la Tunisie ?    Météo : brouillard attendu et chute des températures cette nuit    Tunisie : première scoliose pédiatrique réussie avec navigation chirurgicale    Nouveaux détails dans le drame de Beni Mtir : la fillette n'était pas en sortie scolaire    CAN 2025 : voici le calendrier des rencontres prévues ce lundi    Le Registre National des Entreprises alerte sur le dépôt tardif des documents    Signature de cinq accords tuniso-saoudiens à Riyad    Décès de Brigitte Bardot, icône du cinéma et militante pour les animaux    Tunisie-Nigéria (2-3) : La déception et des interrogations    Match Tunisie vs Nigeria : Où regarder le match de la CAN Maroc 2025 du 27 décembre ?    L'ATB et Visa International célèbrent les grands gagnants du jeu-concours ATB & Visa à l'occasion de la CAN Maroc 2025    L'ATB et Visa International célèbrent les grands gagnants du jeu-concours ATB & Visa à l'occasion de la CAN Maroc 2025    Diaspora tunisienne : comment la Tunisie peut-elle séduire à nouveau ses talents expatriés?    Salon de l'Entrepreneuriat RIYEDA : autonomiser pour entreprendre et inclure    QNB organise des ateliers financiers pour les élèves de l'école primaire «El Chedly Khaznadar» à Ezzahra    Grand concert du nouvel An à Tunis : l'Orchestre symphonique Tunisien au théâtre de l'opéra (Programme)    IQOS ILUMA i lancée en Tunisie par Philip Morris International : transition vers un avenir sans fumée    Festival international du Sahara 2025 à Douz : tourisme et artisanat au cœur de la 57e édition    Météo en Tunisie : pluies orageuses sur le Nord et localement sur le Centre    IACE - Premier rapport national sur l'Entreprise: Pour un nouveau pacte productif    De l'invisibilité à l'hyper-visibilité: le voile dans l'imaginaire onusien    Les couleurs du vivant: Quand la biologie et l'art se rencontrent    Tunisie-Japon : SAITO Jun prend ses fonctions et promet un nouvel élan aux relations bilatérales    Festival Saliha de la musique tunisienne à la ville du Kef : ateliers, concerts et spectacles (programme)    Météo en Tunisie : mer agitée, températures en légère hausse    Kaïs Saïed : seule l'action sur le terrain fera office de réponse    Séisme de 6,1 à Taïwan : sud-est secoué sans dégâts signalés    Crash près d'Ankara : le chef d'état-major libyen tué    CAN 2025 - Tunisie-Ouganda : Un avant-goût de conquête    Tunisie Telecom lance sa campagne institutionnelle nationale «Le Don des Supporters»    Yadh Ben Achour reçoit le prix Boutros Boutros-Ghali pour la Diplomatie, la Paix et le développement (Vidéo)    Match Tunisie vs Ouganda : où regarder le match de la CAN Maroc 2025 du 23 décembre?    Riadh Zghal: Le besoin de sciences sociales pour la gestion des institutions    Tunisie à l'honneur : LILY, film 100% IA, brille sur la scène mondiale à Dubaï    Nabeul accueille le festival international Neapolis de théâtre pour enfants    Cérémonie de clôture de la 36ème session des journées cinématographiques de Carthage (Album Photos)    Le carcadé: Une agréable boisson apaisante et bienfaisante    CAN Maroc 2025 : programme des matchs de la Tunisie, préparatifs et analyse des chances    Elyes Ghariani - Le Style Trump: Quand l'unilatéralisme redéfinit le monde    Slaheddine Belaïd: Requiem pour la défunte UMA    Comment se présente la stratégie américaine de sécurité nationale 2025    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Opportunité ou menace pour l'économie tunisienne ?
Publié dans Le Temps le 05 - 11 - 2015

La Tunisie a entamé le 19 octobre 2015 des négociations dans le cadre de l'accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) avec l'Union Européenne sur la libéralisation des échanges des produits agricoles et des services. Les premières discussions vont démarrer avec la partie européenne pour examiner les moyens de libéraliser le secteur des services et faciliter l'accès des produits agricoles nationaux au marché européen, dans la perspective d'améliorer la balance commerciale et de renforcer l'économie tunisienne. Pour la Commissaire européenne, ce nouvel engagement augure un partenariat mutuellement bénéfique, mais qui devrait être aussi asymétrique, étant donné les défis et les spécificités économiques propres à chacune des deux parties. Cet accord qui se veut une façon de renforcer les relations de partenariat apportera un soutien aux multiples réformes économiques, boostera l'investissement et favorisera un climat d'affaires très favorable aux investisseurs européens.
Ce n'est pas l'avis de l'expert fiscal Lassad Dhaouadi lors de son passage dans une radio privée où il a précisé que cet accord de libre échange n'est pas à la hauteur des attentes, porteuses de vraies réalisations socio-économiques, tenant compte de la compétitivité inégale entre les deux systèmes économiques. « Nous ne sommes pas préparés à la libéralisation agricole car il faudrait avant tout valoriser les produits agricoles locaux et assurer la sécurité alimentaire. Cette ouverture nuit à nos acquis. La prudence s'impose, d'autant que cette libéralisation touche à des produits de base et qu'il y a lieu d'accorder l'importance requise aux aspects social et rural qu'ils revêtent. La libéralisation croissante des échanges agricoles va se révéler une calamité pour les exploitants familiaux et notamment pour ces 500 mille fellahs tunisiens dont la superficie moyenne ne dépasse pas l'hectare. Le résultat : une invasion des importations agricoles à bas prix qui va littéralement laminer les petits producteurs. Avec la mise en place des accords de libre-échange, du jour au lendemain parfois, ces petits agriculteurs seront incapables de rivaliser avec les poids lourds internationaux de l'agro-industrie, hautement compétitifs, et d'autant plus compétitifs qu'ils ont bénéficié – et bénéficient toujours – d'une généreuse politique de subsides et/ou de soutien ou peuvent miser comme l'ont fait dans plusieurs pays africains sur de bas salaires et des taxes foncières souvent très faibles, voire inexistantes.
Nos agriculteurs vont se trouver dans l'incapacité d'écouler leur propre production. Piégés dans une spirale d'endettement, moins encadrés et soutenus qu'auparavant, ils n'ont d'autres choix que de céder leur terre ou leurs bras aux plus offrants (grands propriétaires terriens, entreprises agro-industrielles, etc.) ou d'écouler vers les agglomérations urbaines. »
Avec le processus de mondialisation, caractérisé par une transformation rapide des modes et des techniques de production, de commercialisation et de consommation, et l'émergence d'une nouvelle répartition universelle du travail, cette libéralisation entrainera certes un profond bouleversement du paysage agricole tunisien. Ceci va permettre aux grandes firmes du complexe agroalimentaire (producteurs de fertilisants et de semences, intermédiaires commerciaux, industrie agroalimentaire, grandes chaînes de distribution,) d'exercer leur suprématie sur l'agriculture tunisienne. Le développement des exportations agricoles sur le marché européen, suppose actuellement des efforts de modernisation de la production et de la commercialisation et une adaptation de la production aux normes privées et publiques du marché communautaire. Et là il faudrait mettre en place les mécanismes nécessaires pour réussir la libéralisation des produits agricoles.
La libéralisation des échanges agricoles n'aurait-elle donc que des effets négatifs. ?
« Certainement pas. La disparition des barrières douanières entre la Tunisie et l'Europe fluidifie les échanges qui existaient déjà, et offre aux producteurs l'accès à des bassins de consommation plus importants. Quel que soit le choix politique de la Tunisie vis-à-vis de la libéralisation proposée, l'enjeu d'avenir souligne l'agronome Jean François Richard , réside dans la capacité nationale à mettre sur le marché et à commercialiser des produits agricoles de qualité, gage de compétitivité et de mise à niveau du secteur agricole ainsi que de l'expression de son potentiel commercial, sur le marché intérieur comme à l'export. Cet enjeu aura d'autant plus d'importance que la libéralisation des échanges sera effective. Il implique une redéfinition du rôle de l'Etat vis-à-vis du secteur privé.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.