Remerciements et FARK : L'amiral Mohamed Chedli CHERIF    Tunisair lance 77 heures de promotions exceptionnelles à l'occasion de son 77e anniversaire    Nabeul : La production d'huile d'olive estimée à plus de 90 mille tonnes    Tunisie : le nouveau Code des changes entre en mutation    Japon : pour la première fois, une femme devient première ministre    Wushu Kung Fu : La Tunisie décroche 7 médailles aux Mondiaux en Chine    Le ministère de la Santé annonce la création d'un centre de lutte contre le cancer à Gabès    Elu Vice-Président de la Fédération mondiale de neurologie, le Dr. Riadh Gouider dévoile ses priorités    Zoubeida khaldi: La petite gazelle de Gaza    Météo : un mardi ensoleillé !    Macron rencontre Sarkozy à la veille de son incarcération    "Le président de la République suit de près la crise à Gabès", affirme Bouderbala    Calendrier des concours Tunisiens Bac 2026, 9ème et 6ème pour l'année scolaire 2025-2026    Histoire générale de l'Afrique : l'UNESCO achève les trois derniers volumes du projet HGA    Mohamed Bouzid : Avec Enda TAO nous rapprochons la finance digitale de tous les Tunisiens"    Coupure d'eau à Bab Saâdoun et au Bardo ce lundi    Messenger disparaît des ordinateurs : Meta annonce la date officielle    Gabès : vers la fin du déversement du phosphogypse et sa valorisation dans la construction    Battle of Robots 2025 : l'équipe tunisienne Blackshark participe à la finale, un exploit historique    Nouveau maillot de l'équipe nationale: les Aigles de Carthage se drapent « d'or »    Ligue 1 – 10e journée : Le CSS enchaîne    Le drapeau tunisien fête son 198ème anniversaire    Structuration complète du Club Africain : commissions et administration en action    PENA Tunisie : 10 ans d'expertise au service du développement durable    Programme de la 11e journée de Ligue 1    Réseau Entreprendre Tunisie célèbre 15 ans d'engagement auprès des entrepreneurs tunisiens et clôture avec succès le programme Digital NexTech    L'Amiral Mohamed Chedli Cherif : Il aimait tant la mer, il aimait tant l'armée, il aimait tant la Tunisie    Kia : 1er constructeur automobile à tester un passeport numérique pour les cellules de ses batteries    Abdelwahab Meddeb, lauréat du grand prix de la Grand Mosquée de Paris (Vidéo)    Le sénateur Rodrigo Paz élu Président de la Bolivie    Seulement 10 personnes encore détenues à Gabès    Deux morts dans un accident d'avion-cargo à l'aéroport de Hong Kong    Temps nuageux avec quelques pluies au Sud ce lundi en Tunisie    Vol spectaculaire au Louvre : des bijoux historiques dérobés à Paris    Mohamed-El Aziz Ben Achour: La médina face aux malheurs de l'histoire    Nouveau coach à la tête de l'US Monastir    Le ministère de la Défense rend hommage à l'amiral à la retraite Mohamed Chedly Cherif    Kharbga City, un festival créatif pour les enfants et adolescents à Tunis    Kais Saied : le projet de loi de finances 2026 au service de la justice sociale et du citoyen    L'église Saint Croix à la Médina de Tunis abrite l'exposition "Nouveaux langages dans les arts entre les deux rives"    Tunis fait vibrer le monde au rythme du rock et du métal    Le Festival National du Théâtre Tunisien 'Les Saisons de la Création' se déroule dans son édition 2025 à Tozeur et Tunis    Météo en Tunisie : températures entre 23 et 28 degrés    Tunisie : « The Voice of Hind Rajab » dans la shortlist des European Film Awards 2026    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    Etats-Unis : la Cour suprême pourrait restreindre les protections électorales des minorités    Tunisie vs Namibie : Où regarder le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2026 du 13 octobre    Tunisie vs Sao Tomé-et-Principe : où regarder le match éliminatoire de la Coupe du Monde 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Logique de la force ou force de la logique ?; Il faut choisir !!!
Publié dans Le Temps le 21 - 11 - 2015

* «Des contacts sont établis avec le chef du Gouvernement dans le but de trouver une formule consensuelle mettant fin à la crise»
* Les investisseurs et les chefs d'entreprises établis, ont la main sur le cœur et n'attendent qu'une intervention salutaire.
Après l'annonce par l'UGTT des grèves roulantes dans le secteur privé et le succès en termes de mobilisation de celle de Sfax, mercredi prochain, nous aurons droit à une autre démonstration de forces, puisque la région de Tunis, suivra la capitale du Sud. D'autres grèves dans les régions côtières, si aucun accord n'est signé, prendront la relève. A cette occasion, le groupement du secteur privé relevant de la Centrale syndicale réuni, hier, sous la présidence de Belgacem Ayari, le patron du secteur au sein de l'Ugtt, en présence de plusieurs autres hauts dirigeants, comme MM. Noureddine Tabboubi, Anouar Ben Gueddour, Samir Cheffi, Bou Ali M'Barki ( excusez du peu !), les secrétaires généraux des unions régionales de Tunis, Ben Arous, La Manouba et l'Ariana. A l'ordre du jour, le suivi des nouvelles données au sujet des négociations sociales dans le secteur privé, occupait la place de choix. Suite à la réunion, un communiqué a été publié où la réussite de la grève du 19 courant à Sfax a été saulée, l'attachement au dialogue social a été réitéré comme choix stratégique avec un appel à l'UTICA pour qu'elle privilégie l'intérêt général et reconnaisse le rôle des ouvriers dans la création des richesses et leur droit en une augmentation de salaires respectable qui participe à la résorption partielle de leur pouvoir d'achat. Des évidences qui n'éclairent en rien la lanterne des Tunisiens sur les points de litige et les propositions réelles des différentes parties (Le Gouvernement et les deux organisations nationales).
De son côté Belgacem El Ayari a affirmé, dans une déclaration à notre consœur Assabah que «des contacts sont établis avec le chef du Gouvernement dans le but de trouver une formule consensuelle mettant fin à la crise ». Il faut préciser que le chef de l'Etat avait reçu Wided Bouchemmaoui, pour aplanir les difficultés rencontrées lors des négociations. Sans résultats ! Il faut espérer que les deux chefs de l'exécutif réussissent à rapprocher des posions, diamétralement opposées, l'une à l'autre, sans parler des déclarations incendiaires visant la base respectives des deux organisations.
Le pays a-t-il besoin de pareille escalade ? Ne peut-il pas résoudre ses problèmes avec une tension moindre, sinon dans une ambiance de paix des braves ? Le contexte actuel, ne permet aucune erreur. Et Béji Caïd Essebsi, est politiquement responsable de tout ce que connaîtra le pays. Il est le dernier recourt et le véritable arbitre.
Les investisseurs et les chefs d'entreprises établis, ont la main sur le cœur et n'attendent que cette intervention salutaire.
Nous sommes dans un contexte, où les « Daëchistes » sont bien implantés dans le Grands Tunis et ont un grand intérêt à ce que rien n'avance et le dialogue n'apporte rien. Ils ne connaissent que la logique de la force. Ce n'est pas eux qui croiraient à la force de la logique. Or une logique implacable devrait ouvrir les yeux sur la réalité des chiffres de notre économie, où tout est au rouge. Les économistes de l'UGTT le savent bien. Les sratèges, eux savent calculer les rapports de forces et les risques sociaux et politiques du choix favorable à la grève dans les différents gouvernorats du Grand Tunis.
Les Tunisiens sont éreintés par la tension entretenue par l'UGTT. Il faudra réunir des quartiers généraux du dialogue social, ou organiser une méga-rencontre avec la présence des grands leaders des partis politiques importants. L'augmentation des salaires intéresse tout le monde. C'est un débat de société. ET là pourquoi ne pas demander l'avis des autres organisations, quelle que soit leur représentativité. La valeur des idées ne se pèse pas par le nombre d'adhérents. Il faut viser la sortie du tunnel et là toutes les propositions sont bonnes à écouter et à discuter.
Les pouvoirs publics ont, à cette occasion, l'opportunité de prouver leur force.
Depuis 2011, l'Etat s'est tellement affaibli qu'on n'en arrive à ne pas reconnaître son devoir d'arbitrage. L'UGTT dans son communiqué ne s'adresse qu'à l'UTICA.
Le politologue Nabil Belaâm dit à ce propos : « Il est bien sur évident de constater que face à l'impuissance des pouvoirs publics et à l'incapacité apparente des partis politiques (toutes tendances confondues) à trouver des solutions concrètes aux vrais problèmes quotidiens, le citoyen déserte de plus en plus la politique et sa participation à toute forme d'activité politique ou citoyenne.
La situation est certes difficile et complexe. Car c'est justement cette phase qui va déterminer le model économique et social que va emprunter le pays pour une longue période. Celle qui va, aussi, mettre en place des institutions capables de garantir les fondamentaux d'une démocratique propre à nous.
Aujourd'hui les partis, surtout au pouvoir, n'ont rien pu offrir aux citoyens qui témoignent d'une grande méfiance à leurs égards. Car avec le manque de clarté dans les programmes, l'absence de décisions fermes et concrètes pour entamer les grands projets, le retard dans l'engagement des réformes et de reconstruction, le simple citoyen ne voit rien venir et sa situation économique et sociale est de plus en plus difficile. Il devient donc de plus en plus impatient, de plus en plus revendiquant et de plus en plus pessimiste.
D'où le grand fossé qui en train de se créée entre les citoyens et les partis politiques ».
Une question : où sont les partis politiques dans ce débat sur les augmentations de salaires ? Totalement absents, par lâcheté politique et opportunisme électoral. Ils ne veulent froisser personne et préfèrent la politique de l'Autruche. En campagne électorale permanente, ils calculent en fonction de l'appât du pouvoir. Les intérêts du pays peuvent compter...pour des prunes.
Ces partis qui ont pour rôle, entre autres l'encadrement de la société ne sont pas là. Nabil Belâam en dit des propos directs, sans ménager quiconque. IL affirme au Temps : «Il faut d'abord préciser que nous assistons aujourd'hui à un paysage politique qui se présente sous un nouveau visage : absence totale des partis de l'opposition, faible présence des partis au pouvoir dans les prises de positions dans l'actualité, et surtout une détermination forte et farouche de la centrale syndicale à prendre en main le « destin social » du pays. Tout ça dans une absence inquiétante de la décision politique au sein de l'exécutif ».
Tous les yeux sont rivés sur la médiation du locataire de Carthage. Avant la cérémonie à Oslo du prix Nobel de la Paix, verra-t-on le consensus, ce mot magique, retrouver ses titres de noblesse.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.