Suite à la déclaration du gouvernement, la séance débat a été focalisée sur la situation sécuritaire dans le pays et la lutte contre le terrorisme. Le président du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, Mohamed Fadhel Ben Omrane, a assuré, lors de son intervention, que le pays est en besoin urgent d'une politique intégrale pour pouvoir mener efficacement la guerre contre le terrorisme. Par ailleurs, Ben Omrane a fait allusion aux lenteurs des procédures judiciaires dans le traitement des affaires terroristes incitant ainsi le pouvoir exécutif à trouver une solution radicale contre cet handicap. Le président du bloc parlementaire de Nidaa Tounes a invité le gouvernement d'Habib Essid à tenir un congrès international contre le terrorisme dans les plus brefs délais. Pour Abdellatif Mekki, député du bloc du mouvement d'Ennahdha, toutes les parties politiques doivent dépasser leurs désaccords et éviter toutes les confrontations et ce dans le but de servir l'intérêt général du pays. Tout au long de son internvention, le député a insisté sur l'importance de l'union nationale pour gagner la guerre contre le terrorisme. Ahmed Seddik, président du bloc du Front populaire, a insisté sur la gravité de la situation qui exige des prises de décisions exceptionnelles et urgentes. Le député a insisté sur l'importance de la révision du budget de l'Etat pour qu'il soit conforme aux besoins de la guerre contre le terrorisme. Seddik a rejoint l'avis du président du bloc du mouvement de Nidaa Tounes sur l'importance de la tenue d'un congrès international relatif à la lutte contre le terrorisme. Expliquant l'urgence de la tenue d'un pareil congrès, le président du bloc du Front populaire a avoué que la scène politique connaît une réelle crise de confiance qui ne peut être dépassée sans un grand débat réunissant toutes les parties. De son côté, Rim Mahjoub, présidente du Bloc d'Afek Tounes, a appelé à la nécessité de la mise en place d'une stratégie politique, sécuritaire, éducative et économique qui devient plus qu'urgente au lendemain de l'attaque terroriste. Tout en appelant toutes les parties à assumer leur responsabilité, Rim Mahjoub a appelé le pouvoir exécutif à incriminer tous ceux qui tiennent des discours extrémistes et à améliorer l'infrastructure au niveau des régions frontalières et d'assurer la sécurité de ses habitants. Les décisions sécuritaires prises au lendemain de l'attaque terroriste de l'avenue Mohamed V ont été beaucoup critiquées puisque certains ont estimé qu'elles étaient insuffisantes face à l'urgence de la situation. Le débat entre le gouvernement et les députés influera certainement sur les prochaines mesures qui seront mises en place afin que notre pays puisse gagner la guerre contre le terrorisme dans les plus brefs délais.