Certains chiffres ont un effet trop fort, pour ceux qui connaissent l'importance du secteur touristique dans l'économie nationale. C'est la catastrophe. La situation des hôtels et de l'hébergement touristique en Tunisie, au 15 décembre courant est plus qu'alarmante. En effet suite à la publication de chiffres qui se sont avérés contradictoires, sur cette situation, l'Observatoire de suivi du secteur touristique et de ses opérateurs, à savoir les hôtels, les agences de voyages, les hébergements dits alternatifs vient de publier des indicateurs fort intéressant à méditer. Il faut préciser que cet Observatoire relevant du Groupement Professionnel du Tourisme, a pour objectif de fournir aux médias, aux professionnels et au grand public des « données fiables, précises et actualisées sur la situation du secteur. Dans cet ordre d'idées, une enquête sur le terrain, a été réalisée en direct par téléphone, dont les principaux résultats se présentent ainsi : Quel drame !!! Il faut rappeler que la Tunisie compte 823 hébergements touristiques, dont 570 hôtels classés et 253 hébergements alternatifs comme les maisons d'hôte, les gîtes, les résidences touristiques, les hôtels de charme... «Sur les 570 hôtels, 270 étaient fermés au 15/12/2015, autour de 50% représentant 116 000 lits sur un total de 206 793 lits », précisent les auteurs de l'étude pour comprendre ce qui se passe objectivement et sans maquillage dans ce secteur vital pour le pays. Une question triviale se pose: qu'a-t-on fait pour sauver ce secteur ? Pour quelle « raison » a-t-on laissé pourrir la situation? Le plus grave est que tout le monde connait les problèmes de la crise structurelle dans laquelle le secteur était englouti, bien avant la Révolution? Si le secteur a connu des problèmes de gouvernance après le 12 octobre 2011, on peut comprendre les difficultés de le hisser au niveau de la concurrence externe. Les Marocains, sont les premiers à tirer un grand profit des hésitations des 7 gouvernements qui s'étaient succédé à la tête du pays. Essid ne fait pas mieux. Que faire? Par où commencer ? Quelque part, existe une position idéologique et dogmatique opposée au tourisme balnéaire dans l'esprit de certains gouvernants sous la Troïka. C'est possible, surtout qu'on parlait de tourisme « Halel » et d'un autre « Haram », sous la défunte Troïka. Ces extrémistes, peuvent visiter un de leurs modèles, la Turquie. Ils seront bien surpris. Le fait est là. Vivement une réaction énergique du prochain ministre concerné. Il faudra juste que la volonté politique soit claire et déterminée et que le titulaire du poste ministériel, ne soit soumis à aucune appartenance idéologique, ni influençable par les lobbies qui sont très forts et trop introduits dans les hautes sphères. Sinon, notre soleil continuera à briller dans le vide chez-nous et dans des plages bien pleines au Maroc.