Certains manquent à l'appel plus que d'autres. C'est ainsi... Plus que de nostalgie, c'est une question de charisme. De stature. D'envergure. De dimension. De posture dans la grande Histoire, qui en retient le nom avec respect, quand d'autres sont marqués du rouge de la honte et de l'infamie, et qu'on ne peut évoquer sans en ressentir l'impudeur, comme une vilaine excroissance au milieu d'un visage, que rien ne saurait masquer aux regards, lorsque l'élégance, au contraire, vous en impose, quand vous en convoquez le souvenir... Un mythe Bourguiba? La force du symbole n'a d'égal que le désir de le voir perdurer, par-delà le passage des années, afin qu'il y ait transmission, et passage de relais, pour les générations qui viendront après nous, et qui n'auront pas connu un pan de notre Histoire commune, dans un pays qui en a vu d'autres, et qui peut être distrait un temps, sans pourtant jamais abdiquer de toutes ses vérités. Surtout de celles qui font sa fierté, et dont il convient de tirer les enseignements qu'il faut, afin de ne pas reproduire l'erreur de ceux qui ont cru qu'il suffisait de tourner une page, pour que celle-ci tombe dans le plus profond des oublis. Le déni est avant tout une imposture. Et rendre hommage à ses aînés n'est jamais réducteur. Bien au contraire. Sauf à penser que leur soleil peut faire trop d'ombre, et à cela, ce n'est pas le mensonge, fut-il par omission, qui pourra en rectifier le tir. De l'eau est passée sous les ponts... Et la statue de Bourguiba, qui manque à l'appel, et pas seulement sur l'artère principale de la capitale qui porte son nom, retrouvera sa place sur l'avenue, à l'occasion de la commémoration du soixantième anniversaire de l'indépendance de la Tunisie, le 20 mars prochain, sur décision de BCE, comme un hommage..., pour le plus grand bonheur de ceux (et celles), qui se considèrent comme étant toujours, les enfants de Bourguiba, et de son legs moderniste, d'une manière indéfectible, et ne l'ont jamais oublié...