Lors de sa visite de deux jours à Tunis, Jean Marc Ayrault, ministre français des Affaires étrangères et du Développement international a inauguré, avant hier 17 jeudi 17 mars, l'Institut Français de Tunisie qui a rouvert ses portes en mai 2015. Le financement de deux ans de travaux a été entièrement pris en charge par l'Etat français. Débutant par une visite guidée des lieux, M. Ayrault a déclaré que « l'Institut français de Tunisie est devenu le cœur du dispositif de coopération entre la Tunisie et la France». Prononçant, ensuite, un discours de 15 minutes, Jean Marc Ayrault a essentiellement évoqué l'histoire des relations que la France entretient avec la les jeunes de la Tunisie de demain et la concrétisation du processus démocratique de notre pays. « Je suis parmi vous pour vous adresser un message de soutien et d'encouragement ». Et d'ajouter que c'est pour dire combien la France est attachée à sa relation, à son partenariat et à son amitié avec la Tunisie et combien la France souhaite s'y investir pour accompagner l'ambitieux projet tunisien en matière de démocratie» Le ministre français s'est exprimé, également, sur l'histoire qui lie la Tunisie et la France rappelant que l'Institut en Tunisie était déjà un lycée, donc un haut lieu du savoir, il y a de cela plus d'un siècle, avant de le remplacer par ledit Institut dont l'idée de projet est née en 1987. « Et c'est dans le cadre de cette histoire commune privilégiée que la Tunisie pourra toujours compter sur le soutien sans faille de la France. M. Ayrault a précisé, encore, que la jeunesse incarne la Tunisie de demain dans la mesure où c'est grâce à elle que le pays pourra accomplir une politique démocratique. « Vous représentez un espoir pour le monde arabe. Vous incarnez la Tunisie de demain et votre énergie est nécessaire dès aujourd'hui pour insuffler la modernité dans tous les domaines, économique, social, culturel et politique», a affirmé le ministre à l'adresse des jeunes présents. Il a salué cette génération qui a su bousculer la peur pour saisir la liberté, rappelant que la Tunisie doit tout à son formidable élan pour la prospérité et à sa jeunesse passionnée par la liberté et la dignité. Il a cité, ensuite, l'exemple de Leïla Bouzid dans son dernier film, pour mettre en relief la force que les jeunes tunisiens qui ont tout bousculé pour baliser leur avenir. Evoquant le processus de l'accomplissement démocratique, Jean Marc Ayrault a affirmé que l'attribution du prix Nobel de la paix au Quartet du dialogue national est la marque d'une juste reconnaissance eu égard aux efforts déployés par toute la société civile. C'est la réussite du chemin exemplaire que la Tunisie a su tracer qui est en jeu et c'est pour cette raison que la jeunesse tunisienne a le devoir de résister. D'autre part, Jean Marc Ayrault a donné un aperçu sur « le travail accompli par Campus France soutenu par les autorités officielles à Paris particulièrement, avant de traiter de la question des études en France assurant que la France est toujours ouverte aux jeunes qui veulent y poursuivre leur études supérieures et y être formés et encadrés. Concernant, enfin, les contraintes imposées aux voyageurs qui se rendent en France, dont notamment l'exigence d'une validité de trois mois du passeport avant l'expiration du visa, le ministre des Affaires étrangères et du Développement international a tenu à affirmer que «l'état d'esprit qui prévaut est l'ouverture et non la méfiance !»