Dans une rencontre intelligemment géré tant par les joueurs que par le staff technique, l'ESS a su passer au tour suivant dans la compétition de la Ligue des Champions. Forts d'une parité arrachée à Agadir, les étoilés ont dû remettre de l'ordre en seconde période pour venir à bout d'une courageuse néanmoins redoutable équipe de Khouribga en inscrivant les deux buts joueurs incorporés après la pause : Akaichi et Dramé. «Nous savons que c'est un derby qui ne sera pas facile. L'adversaire est redoutable, il nous a usé en première mi-temps avec un pressing haut pourtant nous l'avons dominé mais la percussion de l'attaque nous a fait défaut. En seconde période nous avons corrigé cela par l'incorporation de Akaichi et Dramé qui ont donné plus de profondeur, le résultat ne s'est pas fait attendre avec deux buts » a signalé Faouzi Benzarti Samedi dernier face aux marocains de l'OCK, les coéquipiers du capitaine Mathlouthi, une fois de plus déterminant dans les moments critiques, ont batailler forts notamment en seconde mi-temps pour assurer leur qualification aux huitièmes de finale de la Champion's League africaine. En effet, son coach ne croit pas si bien dire quand il avoue que « le derby maghrébin n'était pas si facile » et il s'y attendait. De fait, dés l'entame du match on sentait bien la difficulté des sahéliens à vouloir (et pouvoir) poser leur jeu face un adversaire qui a exercé un pressing haut, très haut même acculant ainsi la défense étoilé plus d'une occasion à la faute aussi bien dans le marquage que dans le positionnement des joueurs. A trois reprises, les Etoilés sont passés à côté de la correction n'eut été la présence d'un grand gardien, Aymen Mathlouthi pour sauver son équipe de la déblacle. Pourtant les étoilés ont bien fait circuler la balle mais face à un bloc défensif bien solide ( parfois on se défend à 9), les étoilés pêchèrent par maladresse ou mauvais choix dans la dernière passe. Bref, le manque de profondeur était manifeste avec un Acosta remuant certes, mais qui n'a pu déjouer le piège posé par la défense marocaine. Aussi, ce constat poussa le coach Benzarti à revoir ses plans en apportant plus de profondeur à son attaque par l'incorporation de Akaichi. Coaching, une première fois si l'on est, puisqu'à la cinquantième minute de jeu, ce dernier réussit à ouvrir le score sur un corner bien botté par Lahmar. Une seconde fois, ce coaching réussira également lorsque le malien Dramé releva Tej, dix minutes plus tard il inscrira le second de son équipe justement sur une passe décisive de Akaichi. Autant dire que le coaching fut décisif et gagnant à la fois. Est-ce peut-être là la qualité de l'effectif et surtout du banc de l'équipe pour inverser le courant d'un match. Il n'empêche, l'Etoile a certes dominé en se qualifiant au prochain, mais la défense sahélienne continue de traîner quelques lacunes au niveau de son axe central. Le prochain adversaire de l'ESS, Enyimba FC sera autrement plus redoutable. Les vingt jours qui nous séparent du match aller des 8ième de finale seront-ils suffisants pour le coach étoilé d'apporter les corrections nécessaires à l'équipe afin d'éviter les sueurs froides au public sahélien ? Zouaghi (OCK) : «Nous n'avons pas beaucoup cru» «Il faut dire que le match a connu différentes étapes. Là où nous avons dominé nitre adversaire ( le contre) nous avons manqué de réussite, en revanche l'Etoile a su mettre à profit les occasions qu'elle s'est créée en seconde mi-temps. Je remercie les dirigeants de l'ESS de m'avoir honoré en cette occasion. Après tout c'est mon club de toujours » a déclaré l'entraineur de l'OCK , Karim Zouaghi L'impression que nous laisse l'équipe marocaine de l'OC Khouribga est bien positive. Nul doute que son actuel classement ne reflète pas la réelle valeur de cette équipe très technique à souhait, courageuse et volontairement offensive. Seul bémol à cette valeureuse équipe mais non des moindres, elle manque de profondeur dans son jeu. Est-ce là le motif qui a poussé l'ex-Etoilé, Ahmed Ajlani, son entraineur à jeter l'éponge devant l'entêtement des dirigeants à vouloir renforcer l'effectif ? Il n'empêche, un autre ex-étoilé, Karim Zouaghi, a pris la relève pour présenter un onze rentrant qui a su par son positionnement (en s'interposant entre les lignes de l'ESS, ont beaucoup gêné la manœuvre de l'Etoile) et sa solidarité retarder le coup de grâce. Mieux encore, s'il n'y avait pas en face un grand Belbouli, la physionomie de la rencontre aurait été toute autre. C'est sûrement là d'ailleurs le tournant (trois occasions) du match. C'est dire toute la qualité technique de cet ensemble marocain. Peut-être reprochions-nous à Karim Zouaghi de ne pas avoir pris suffisamment de risques en première période pour donner l'élan offensif supplémentaire à l'équipe en engageant plus tôt les trois joueurs remplaçants à vocation offensive (Tiberkani, Bennay, Abdelghani) ?