Les prévisions économiques tablent sur une croissance de 4,8 % pour les pays en développement en 2016, chiffre inférieur à ce qui était prévu, mais en progression par rapport aux taux de 4,3 % enregistré en 2015. Toutefois, si la Tunisie a connu une faible croissance en 2015, cela est dû à la fois à «des problèmes de sécurité» et à «la faible croissance du crédit liée au retard dans la recapitalisation des banques publiques en difficulté, selon le rapport de la Banque Mondiale. De ce fait, la croissance économique de la Tunisie devrait enregistrer une hausse conséquente et atteindre 2,5% en 2016, 3,3% en 2017 et 4,9% en 2018, contre seulement 0,5% en 2015. Ce taux de 2,5% de croissance en 2016 reste tributaire de l'amélioration de l'environnement sécuritaire, de la vitesse de progression des réformes, des ajustements fiscaux et principalement de la réduction des subventions énergétiques qui ont pris du retard. Le conseiller du Chef du gouvernement chargé des grandes réformes, Taoufik Rajhi a affirmé que la Tunisie a axé ses efforts, au cours des dernières années à réaliser les objectifs politiques ce qui a retardé l'agenda économique du pays. Intervenant lors d'un symposium sur le thème «Le programme national des réformes majeures 2016/2020: quel rôle pour l'ingénieur», il a jouté que le gouvernement axe ses efforts sur le dossier économique et notamment le démarrage des grandes réformes programmées. Et d'ajouter que la régression des indices économiques en Tunisie est liée à plusieurs problèmes structurels survenus depuis plusieurs années, notamment au cours de la décennie 1990/2010. Pour Rajhi, la réussite des réformes économiques permettra de mettre en place un nouveau schéma de développement à même de réaliser les objectifs économiques et sociaux outre la garantie d'une justice entre les classes sociales et entre les régions. Par ailleurs le gouvernement devrait poursuivre son appui aux intervenants qui souffrent de difficultés structurelles ou encore conjoncturelles entre autres les producteurs de lait qui n'arrivent plus à écouler cette denrée sur le marché intérieur, et pour cela il faut orienter tout l'effort sur l'exportation vers les pays voisins de la Tunisie. Le ministre de l'Agriculture, des Ressources hydriques et de la Pêche vient justement de déclarer que le gouvernement poursuivra son appui aux producteurs de lait qui font face à plusieurs problèmes à cause de la hausse des quantités stockées, Dans une déclaration aux médias. Le ministre a indiqué que le gouvernement a acheté jusqu'à maintenant 20 millions de litres de lait, dans le cadre de son intervention pour limiter les quantités produites, outre le séchage d'entre 8 millions 500 mille litres et l'exportation d'un million de litres. Il a par ailleurs ajouté que le gouvernement accordera à chaque exportateur de lait conditionné une prime qui sera calculé à raison de 115 millimes le litre outre l'encouragement de la recherche de nouveaux marchés, notamment les marchés algérien et russe. Le ministère doit aussi prendre en considération la capacité de remboursement des crédits des petits agriculteurs et rééchelonner, comme convenu, les dettes entre 5 et 20 mille dinars, afin d'alléger leur endettement. Des crédits et des aides doivent être octroyés aux régions de l'intérieur généralement défavorisées pour améliorer le rendement du secteur agricole. En ce sens, une enveloppe de 1,5 million de dinars a été réservée à la délégation de Dhehiba, dans le cadre du programme de développement des zones frontalières, au titre de 2016. Ces allocations seront destinées à la création d'un espace des services, à la promotion de l'agriculture et au renforcement des sources de revenu. Une autre somme similaire est attribuée à la délégation de Rémada. Ces données ont été présentées, en fin de semaine, lors d'une réunion d'information organisée par le gouvernorat de Tataouine à l'intention des directeurs régionaux et des représentants des partis, des organisations professionnelles et de la société civile. Le secteur touristique malgré les quelques éclaircis souffre lui aussi d'une récession et pour remédier à recul enregistré dans ce secteur vital il est urgent de miser sur le tourisme intérieur, chose qui est entrain de se faire mais à petits pas. Le tourisme tunisien pour les Tunisiens, tel est le slogan de la 22ème édition du salon du tourisme MIT (Marché International du Tourisme) qui aura lieu du 6 au 9 avril 2016 au Parc des Expositions du Kram. Le Tunisien est devenu le principal client de l'hôtellerie, a affirmé Afif Kchouk, commissaire général du MIT lors d'un point de presse, à Tunis, précisant que la conjoncture actuelle et la situation de crise que vit le secteur ont fait que le marché local est devenu le premier marché du tourisme tunisien. Ses nuitées sont passées de 3 428 913 en 2010 à 5007215 en 2015. MIT 2016 enregistrera, pour la première fois, la participation du Vietnam et le retour de l'Egypte et de l'Indonésie outre la participation de l'Algérie et de pays africains comme le Mali et le Cameroun. Parallèlement au MIT, quatre autres salons auront lieu au Parc des Expositions du Kram du 6 au 9 avril 2016.