C'est devant la chambre criminelle près le tribunal de première instance de Tunis, que les trois protagonistes dans cette affaire ont comparu pour répondre des accusations de consommation et détention de produits stupéfiants dans l'intention de les vendre, infractions qualifiées crime. Les faits ont éclaté au mois de septembre de l'année dernière lors d'une descente surprise par les agents de la brigade de lutte contre les stupéfiants, à la maison de l'un des deux comparses, après avoir requis l'autorisation préalable du procureur de la République, et s'être assurés qu'ils s'y étaient réunis pour s'adonner comme à l'accoutumée, à la vente et à la consommation de produits stupéfiants. Ils purent les arrêter en flagrant délit et saisir deux plaques de « Zatla », des ciseaux pour proportionner les stupéfiants en petites doses ainsi que différents cachets : Il y en avait de toutes les couleurs : des somnifères, des psychotropes et des cachets contre l'anxiété. Entre temps l'auteur principal a réussi à s'évader tandis que son frère est resté à la maison et fut conduit au, commissariat pour y être interrogé. Finalement l'auteur principal a pu être arrêté, à la suite d'un piège que lui ont tendu les agents de la brigade. Il a déclaré au cours de son interrogatoire qu'il s'approvisionnait chez un tiers et que la quantité de stupéfiants saisis chez lui était destinée à sa propre consommation. Le frère a totalement nié son implication dans cette activité, en déclarant qu'il n'était nullement au cours de ce que faisait son frère. Un jeune élève a été également impliqué dans l'affaire, s'étant avéré parmi les visiteurs de la maison du dealer. Devant le tribunal l'avocat de la défense souleva un point de procédure concernant la descente de police faite après 11h du soir ce qui est illégal, car il y a des horaires à respecter même en cas de perquisition autorisée par la police, a-t-il fait remarquer. Il a ajouté que le procès verbal de perquisition n'a pas fait l'objet d'acte à part et a été rédigé au sein de celui de l'interrogatoire, ce qui est contraire à la loi. Pour cette raison, l'avocat a plaidé le vice de procédure. Le tribunal a décidé de renvoyer l'affaire au 7 avril prochain.