La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger neuf personnes, dont deux jeunes filles, inculpées de détention, consommation, et écoulement de produits stupéfiants inscrits au tableau " B ". La brigade de la police des stupéfiants a arrêté dernièrement un quinquagénaire, suite à une information parvenue à ses services. En le fouillant, les agents de la brigade des stups retrouvèrent sur lui une plaque de produits prohibés. Il reconnut l'avoir achetée auprès d'un tiers qui s'est avéré être son complice. Il lui livrait des quantités de stupéfiants à écouler parmi les voisins. Munis d'une commission rogatoire, les agents ont fait une descente au domicile du dealer où ils ont saisi une quantité de 2,700 kg cachée sous les escaliers de la maison. Le dealer s'est avéré être un commerçant qui approvisionnait ses clients au magasin même où il travaille. L'analyse sanguine révéla qu'il était consommateur de stupéfiants, outre le fait qu'il fournissait à ses clients des sachets contenant des doses de stupéfiants pour une somme de 5 dinars et 10 dinars. Il recevait les commandes par téléphone portable et il déterminait, lui-même, les lieux de livraison. Les autres inculpés s'avérèrent être également des consommateurs invétérés de ces produits. La plupart des accusés arrêtés habitaient dans le même quartier. Quant aux deux jeunes filles âgées respectivement de 21 et 23 ans elles ont été inculpées de consommation. Elles rendaient visite de temps à autre au quinquagénaire qui habitait seul pour s'approvisionnaient de cigarettes truffées de drogue. Lors de l'interrogatoire les deux filles déclarèrent que c'était leur première expérience en la matière et la première fois qu'elles en consommaient. Les autres accusés ont reconnu la détention et la consommation de drogue et ont sollicité la clémence du tribunal. Les avocats de la défense plaidèrent les circonstances atténuantes pour leur client concernant la consommation. Quant au délit de l'écoulement et du trafic, la défense affirma que son client était à sa première expérience. Or l'écoulement est un délit d'habitude, l'avocat demanda de prendre en considération la situation familiale de l'auteur principal ayant à qu'il a à sa charge deux enfants et une femme de nationalité étrangère. Le tribunal rendra son verdict après les délibérations.