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Bruits et chuchotements
Publié dans Le Temps le 03 - 04 - 2016

Les JMC 2016 affichent leurs couleurs: "Parfums" de Mohamed-Ali Kammoun à l'ouverture
Les spectacles des Journées musicales de Carthage 2016 (JMC), prévues du 9 au 16 avril prochain sous le thème "Création et Diversité", auront lieu dans différents lieux de la Capitale en plus d'une programmation spéciale dans dix régions du pays en présence d'artistes arabes et africains.
Outre la compétition officielle, les JMC seront marquées par l'organisation du Marché des industries musicales, des spectacles artistiques et des ateliers de formation, a fait savoir Hamdi Makhlouf, directeur de la troisième édition des JMC, lors d'une conférence de presse tenue, jeudi, à Tunis pour dévoiler la programmation de cette manifestation, devenue désormais un rendez-vous annuel.
L'ouverture des JMC sera purement tunisienne avec le pianiste et compositeur tunisien Mohamed-Ali Kammoun qui donnera la première de son spectacle "Parfums" alors que la soirée de clôture sera assurée par le groupe burkinabé
Farafina avant l'annonce du Palmarès des JMC.
Les deux spectacles seront présentés, à partir de 21H00, au Palais des Congrès à Tunis qui accueillera également les exposants du Salon des industries musicales où seront exposés du matériel studio, de la lutherie internationale et les boîtes de production. Le marché sera ouvert au public, quotidiennement de 10h00 à 16H00, et ce, du 12 au 16 avril prochain.
Le même espace accueillera aussi les sessions de formation dans le management d'artistes, les conférences qui seront modérées par le musicologue Mourad Sakli outre les speed- meetings avec des artistes et des professionnels de musique.
Douze (12) projets dont neuf (9) de Tunisie et trois (3)du Maroc, Sénégal et du Bénin, sont programmés pour la compétition officielle qui sera présidée par un jury de neuf (9) membres conduit par le chanteur tunisien Adnène Chaouachi. Les spectacles de la compétition officielle se dérouleront du 10 au 15 avril, à la maison de la culture Ibn Rachiq.
Les artistes tunisiens Lotfi Bouchnek, Mohamed Jebali et Nabiha Karawli, Jdidi Laouini, Hassen Doss seront présents dans le cadre des soirées des JMC, qui verra la présence d'artistes en provenance de 10 pays hormis la Tunisie:
Algérie, Egypte, Maroc, Jordanie, Soudan, Ghana, la République démocratique du Congo, Burkina Faso, Benin et le Sénégal.
Les spectacles prévus à la Capitale se dérouleront au Palais des Congrès de Tunis, le siège de l'Institut français de Tunisie (IFT), l'avenue Habib Bourguiba,
le Centre culturel et sportif des jeunes d'El Menzeh 6, les salles de cinéma Le Rio et Mad'Art ainsi que dans les maisons de la culture Ibn Rachiq, Douar Hicher et Ben Arous.
L'édition 2016 des JMC marquera l'ouverture de ce festival musical sur les régions à travers une prestation artistique dans chacune des dix villes au programme. Les concerts se dérouleront au Théâtre municipal de Sousse, dans les maisons de la Culture Cheikh Idriss (Bizerte) et Sakiet Ezzit (Sfax), les centres culturels de Jendouba et Gafsa et les complexes culturels de Sidi Bouzid, Kasserine, Kairouan, Gabès et Tataouine.
Selon Hamdi Makhlouf, "depuis l'édition précédente de 2015, les JMC sont devenues un véritable miroir du paysage musical tunisien. Ce festival arabe et africain devra cette année consacrer d'une façon effective le projet du "marché des musiques" qui verra la participation de plus de trente (30) acteurs parmi les professionnels dans le secteur de la production et de la promotion artistique et les spécialistes dans l'organisation des festivals internationaux.
Les professionnels du secteur de la musique auront l'occasion de rencontrer plus de cinq cents (500) artistes tunisiens, arabes, africains et méditerranéens.
"Malgré les moments difficiles que connaît le pays, la culture de la vie sera notre emblème", a estimé le directeur des JMC.
"Les JMC ont déjà démarré depuis le 28 mars par des ateliers pour l'enfant créateur afin d'encourager les jeunes compétences qui devront prendre le flambeau lors des prochaines éditions.
Jean-Marc Salmon parle de l'originalité de la révolution tunisienne
Avec la Révolution tunisienne "on tourne une page complète. C'est le premier mouvement dans lequel la subjectivation du mouvement va se faire à travers le numérique", estime l'écrivain Français Jean-Marc Salmon auteur du livre "26 Jours de Révolution, Histoire du Soulèvement Tunisien 17 décembre 2010-14 janvier 2011" paru en janvier 2016.
Lors de la présentation de son livre, dans le cadre de la Foire internationale du livre de Tunis 2016 (FILT), Salmon a évoqué un côté "complètement nouveau
de ce qui s'est passé en Tunisie entre le 17 décembre 2010 et 14 janvier 2011, qui s'est surtout manifesté par un mouvement circulaire et en boucle entre la rue et le virtuel".
Historiquement, il estime que "dans toutes les révolutions à travers le monde, on a toujours pensé, qu'il faut des journaux, des tracts, des écrits pour faire une révolution". En Tunisie, "l'absence d'un leader a été en quelque sorte remplacée par le rôle très important du numérique", selon les propos du chercheur en sciences sociales et ancien directeur du livre français à New York.
Pour lui, la révolution tunisienne se distingue par deux traits spécifiques; le premier consiste en un mouvement qui stipule que personne ne peut se placer en tant que dirigeant ou porte-parole "ce qui est extrêmement original dans la tendance des mouvements sociaux du 21ème siècle". Le second point réside dans le rôle du numérique et surtout des cyberactivistes et blogueurs.
Dans son enquête -basée sur 95 entretiens- menée auprès d'acteurs dans la révolution, Salmon a suivi une ligne chronologique en optant pour une reconstitution, événement par événement, de ce moment de révolte, partant de Sidi Bouzid en passant par Kasserine jusqu'à Tunis.
Evoquant l'absence de témoignages de personnalités politiques qui étaient "dans le système", Salman s'exprime en ces termes "c'était une période de flottement et il n'était pas possible de recueillir des témoignages car beaucoup d'entre eux étaient déjà en justice ou en prison".
Quant au choix de la date du 14 janvier 2011, comme date finale pour son enquête, Salmon précise "qu'il s'agit d'un choix pratique et scientifique à la fois. Car pour les historiens, cette date marque la fin de la première république qui a connu les régimes de Bourguiba et Ben Ali". Le 14 janvier signifie en même temps "le début d'une nouvelle période qui s'ouvre vers la 2ème
république". Revenant sur la question d'appellation "Révolution" ou
"Soulèvement", Salman estime que "dans tout processus de ce genre et dans tout soulèvement, il y a deux aspects: la dynamique de la rue à l'origine de la crise et la décomposition du système à travers ce qu'on appelle
les révolutions de palais". Cela dit, "à la lumière de ce qui s'est passé en Tunisie, il est difficile d'installer le curseur clairement entre ces deux interprétations. C'est quelque part entre les deux". D'où vient l'intitulé de son ouvrage. A ce sujet, il avance qu'au moment "où les citoyens tunisiens l'on vécu comme une révolution, on ne peut que respecter ce point de vue". Mais pour "un sociologue et historien comme moi, il s'agit bien d'un soulèvement"


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