Dans chaque affaire de meurtre, le rapport d'autopsie établi par le médecin légiste, éclaire le tribunal sur les causes précises de la mort de la victime, et lui permet de déterminer le chef d'inculpation sur la base duquel sera poursuivi le coupable. Or dans certains cas, il peut y avoir deux rapports d'autopsie contradictoires, ce qui constitue un obstacle pour la qualification des faits, et pour la connaissance de la vérité. C'est le cas dans la présente affaire, dans laquelle un quadragénaire est impliqué d'homicide volontaire. Toutefois , au cours de l'instruction, les deux rapports d'autopsie ordonnés successivement par le juge, sont contradictoires concernant les circonstances de la mort de la victime. En effet selon le premier médecin légiste, la mort de la victime serait due à un accident vasculaire cérébral (AVC) , alors que d'après le deuxième rapport d'autopsie, elle est conséquente à une fracture du crâne. Ce qui amena à une requalification des faits d'homicide involontaire à un homicide volontaire avec préméditation. Qu'en est-il au juste ? Les faits dans le cas d'espèce, remontent au mois d'avril 2015, lorsque la victime qui emménageait dans une nouvelle maison a confié provisoirement certaines de ces affaires à son voisin. Une fois qu'il a mis de l'ordre dans son nouveau logis, il alla lui réclamer ses affaires. Mais que ne fut pas sa surprise lorsque le voisin lui déclara qu'il les avait vendues parce qu'elles encombraient la maison. La discussion entre eux alla crescendo, et tourna à la bagarre. Le voisin se saisissant d'une barre de fer, porta un violent coup à la tête de son adversaire. La victime quitta les lieux en titubant. Il se sentit très mal selon certains témoins et pris d'un grand malaise il fut transporté à l'hôpital où il fut placé sous soins intensifs. Mais il passa de vie à trépas quelque temps plus tard. Arrêté plus tard, l'agresseur a été mis en détention provisoire et inculpé de coups et blessures ayant entraîné la mort, sans l'intention de la donner. Cependant , la famille de la victime, fort de certains témoignages qui ont vu l'accusé s'acharner sur la victime en lui portant un violent coup sur la tête avec une barre de fer, ont demandé une deuxième autopsie. Le procureur acquiesça à leur demande et ordonna une deuxième autopsie après exhumation du corps conformément au rapport d'autopsie constant bel et bien une fracture du crâne due au coup que reçut la victime sur la tête. L'accusé nia formellement avoir eu l'intention de tuer la victime, en ajoutant que c'est le témoin qui a profité de la situation pour agresser la victime et le délester de son portefeuille. Le témoin, résidant à l'étranger avait été convoqué plusieurs fois par le tribunal mais, ne s'est jamais présenté. L'avocat de l'accusé a affirmé que la réticence du témoin à se présenter est un élément parmi d'autres de la preuve de sa mauvaise foi. L'affaire a été renvoyée au début du mois de mai 2016.