Tunis-le Temps : Dans cette affaire, dont nous avons relaté les péripéties il y a quelques temps, l'auteur des faits a été accusé de violence grave ayant causé la mort de la victime sans intention de la donner, en vertu de l'article 208 du code pénal. Le rapport d'autopsie a été dans le même sens, ayant révélé que la mort de la victime était due à une hémorragie suite au coup qu'elle a reçu sur la tête avec un objet contondant. Toutefois la défense précisa, que le rapport d'autopsie révéla que la victime était diabétique, et qu'elle a été contaminée par un virus, qu'il a eu à la salle de réanimation, lui causant une inflammation pulmonaire, à laquelle elle a succombé. D'où l'absence du lien de causalité entre la violence et la mort de la victime, décédée suite à une infection pulmonaire. Quant à l'avocat de la partie civile, il soutint au contraire que la cause essentielle du décès reste la violence, la victime ayant été à la base frappé à la tête, et transportée à l'hôpital dans un état critique. Bien plus, il plaida même la requalification de l'infraction, les faits expliqua-t-il, constituant un homicide volontaire, au sens de l'article 205 du code pénal. Rappelons que le jour des faits, une dispute éclata entre l'accusé et la victime, qui lui réclamait la somme de 36 dinars au titre de consommations non payées. Persistant à ne pas payer, l'accusé au bord de la colère et l'alcool y aidant se saisit d'une bouteille de bière vide avec laquelle il porta à la victime un violent coup à la tête, au niveau du bulbe. A la barre, il déclara qu'il n'avait nullement l'intention de tuer, mais qu'il avait agi sous l'emprise de la colère. La mort de la victime était-elle due au coup qui lui fut porté à la tête par l'accusé, ou suite à une infection pulmonaire aiguë ? C'est la question que s'attachera à élucider le tribunal, et dont en dépendra le sort de l'accusé.