Les échanges commerciaux avec l'extérieur poursuivent leur déséquilibre. Une baisse de 2,9% des exportations contre une hausse de 1,4% des importations a été enregistrée au terme du premier trimestre de l'année en cours. La hausse des importations à un rythme supérieur à celui des exportations a aggravé le déficit commercial pour atteindre 4045,1 MDT contre un déficit de 3582.3 MDT enregistrés une année auparavant. Le taux de couverture des importations par les exportations s'est détérioré de trois points de pourcentage pour atteindre 70%. Un rebond de 78% dans les exportations du phosphate et dérivés La baisse des exportations est due principalement par le fléchissement du secteur agricole dont les exportations ont plongé de 38,1% mais aussi celui de l'énergie en enregistrant une chute de 47,5%. Une reprise des exportations dans le secteur et phosphate et dérivés et dans les industries mécaniques et électriques a été par ailleurs recensée. Le secteur des phosphates et dérivés a enregistré un rebond de 78%. Selon la répartition géographique des échanges commerciaux, la Tunisie a enregistré un repli dans ses exportations vers l'Union Européenne dont principalement l'Italie, la Belgique et l'Espagne. Par cintre une hausse de nos exportations vers la France et la Turquie a été réalisée, soit respectivement 19,8% et 71,2%. Au niveau des échanges avec les pays arabes, on note une baisse des exportations vers la Libye (26,6%) et le Maroc contre une évolution positive de 25,9% des exportations vers l'Algérie. Hausse de 5,7% dans les importations de voitures S'agissant des importations, ils ont atteint en valeur la somme de 134488,9 MDT, soit en hausse de 1,4% par rapport au premier trimestre de l'année 2015. Les importations des matières premières et des phosphates et les importations des biens d'équipement ont respectivement augmenté de 35,8% et de 12,6%. L'achat des produits de consommation non courante (outre ceux de base ou de première nécessité) reste élevé enregistrant une hausse de 5,7% dans l'importation des voitures. Par ailleurs, le déficit de la balance énergétique et de la balance alimentaire ont contribué à l'aggravation du solde commercial avec l'extérieur, et ce, en dépit d'un dinar à son plus bas niveau historique pénalisant ainsi la balance des paiements courants. La contraction du déficit passera par la redynamisation de l'appareil export, de la hausse de la demande étrangère notamment en provenance de l'UE mais aussi par une appréciation du dinar tunisien et une limitation des importations.