La salle « Amilcar », à El Manar 1, à Tunis, a repris depuis le 11 et jusqu'au 17 juillet, la projection de quelques-uns des films à succès de la saison écoulée. Une occasion pour les cinéphiles de faire des rattrapages et de revoir peut-être ces films. Les horaires choisis, en l'occurrence en fin d'après-midi et en début de soirée, conviennent à ceux qui voudraient s'y déplacer, comme au bon vieux temps où le cinéma occupait beaucoup plus les Tunisiens. Mais faut-il signaler, tout d'abord, que deux parmi les trois films programmés sont tunisiens et que le troisième a été tourné en partie sous nos cieux avec comme principal protagoniste un acteur tunisien. Le premier programme, puisqu'il faut l'appeler par son nom, a été projeté le lundi et le mardi. Il comprend six courts-métrages tunisiens sous l'intitulé de « Ksayer W Ihayer. » Ils sont projetés le lundi et le mardi à 18 heures 30 et du mercredi au dimanche à 20 heures 30. Ces films sont en version originale, sous-titrée en français. Dans la présentation de ce programme, il est dit qu'il s'agit d'« une belle brochette de comédiens, d'1 heure 30 de rire, d'amour, d'intrigues et de frissons sur grand écran. » Les six courts-métrahes s'appellent : « 4466 » de Fahd Chebbi, « Boubarnous » de Badi Chouka, « Visa de survie » de Nadia Rais, « Tout est bien qui finit bien » de Mohamed Ben Becher, « Et Roméo a épousé Juliette » de Hinde Boujemaa et « Ghasra » de Jamil Najjar. Quant au second film: « A peine j'ouve les yeux », premier long-métrage de Leyla Bouzid, il est projeté du mercredi au dimanche à 18 heures 30. Cette oeuvre est d'ailleurs considérée par ses programmateurs comme étant « le meilleur film de la saison 2015-2016. » Il a déjà reçu une trentaine de prix à travers les festivals internationaux. Il raconte l'histoire de Farah, qui a 18 ans durant l'été 2010, quelques mois avant la révolution tunisienne et qui passe son bac. Autres moeurs Sa famille l'imagine déjà médecin, mais elle ne conçoit pas les choses de la même manière. Elle chante au sein d'un groupe de Rock engagé, vibre, s'enivre, découvre l'amour et sa vie de nuit contre la volonté de sa mère. Cette dernière connait la Tunisie et ses interdits. Le troisième film est un long-métrage maltais. Il a été projeté le lundi et le mardi. Il s'agit de « Simshar », réalisé par Rebecca Cremona. Le comédien Lotfi Abdelli y joue le rôle principal. Inspiré de faits réels et s'introduisant au cœur du quotidien des pêcheurs maltais, le film raconte deux histoires parallèles autour de la thématique de la survie en mer. La reprise des films durant l'été et juste avant la fermeture annuelle pour nos salles obscures, est une si bonne chose. Mais sous d'autres cieux, cela se passe tout à fait autrement, dans la mesure où l'été est la saison des nouvelles sorties de films, comme aux USA, par exemple. Autres vies, autres mœurs cinématographiques.