Avec un président sortant qui vient d'annoncer qu'il ne sera pas candidat pour un nouveau mandat et en l'absence, pour le moment du moins, d'un candidat susceptible de lui succéder à la tête du club, celui-ci se voit aujourd'hui à la croisée des chemins. On peut même affirmer que, d'un point de vue administratif et financier, le contexte que traverse actuellement le club « Noir et Blanc » est loin d'être reluisant. Un vide administratif béant Premier point noir au tableau : un relâchement préjudiciable au niveau de la gestion administrative. En effet, Lotfi Abdennadher n'est plus, pour des raisons de santé, aussi actif que par le passé. De son côté, le vice président, Moncef Khemakem, suite à des divergences de vue avec Abdennadher, a pris depuis plusieurs mois la décision de se retirer des affaires du club. Pis encore, le CSS est aujourd'hui sans directeur technique après le désistement de Naceur Bedoui, à peine une semaine seulement après sa nomination à ce poste en remplacement de Tarek Salem. C'en est pas fini, puisque Hamadi Daoui n'est pas encore, à ce jour, confirmé au poste de manager général. A son tour, Ahmed Guirat a mis, dans un premier temps, fin à ses responsabilités de président de la section de football avant de revenir, par la suite, à de meilleurs sentiments. Prenant en effet en considération la délicatesse du contexte que traverse le club, il lui a décidé de rester au poste jusqu'à la tenue de l'assemblée générale élective, prévue au mois d'août prochain. Un signe qui ne trompe pas de la dérive administrative à laquelle le club se voit actuellement confronté est l'absence de responsables le jour de la reprise des entraînements. Ainsi, avec les abdications des uns et les démissions des autres, on a l'impression que le club est presque livré à lui-même. Une trésorerie à sec Sur le plan financier, la situation n'est pas plus brillante. Lâché par les hommes d'affaires de la région à l'exception d'une infime minorité d'entre eux (Bassam Loukil, Mondher Ben Ayed et Lotfi Abdennadher notamment), qui continue à supporter le gros des dépenses, de l'ordre de 30 mille dinars en moyenne, le CSS n'arrive plus à subvenir à ses besoins financiers. A telle enseigne que les joueurs n'ont pas touché leurs salaires pour les trois derniers mois. Seuls les joueurs étrangers (Kingsley Sokari, Junior Ajayi, Fallu Niang, Zakari Lokman et Ezéchiel Ndouassel) ont perçu la totalité de leurs émoluments afin qu'ils ne puissent pas, recourir, éventuellement, aux instances juridiques de la FIFA pour résilier, sans coups férir, leurs contrats. Comme on pourrait l'état des lieux au CSS est plutôt délicate et il appartient, impérativement, aux clubistes sfaxiens de se serrer les coudes autour de leur club pour le dégager de l'impasse. Il est en effet à la fois anormal et inadmissible qu'un club dont les supporters se comptent par centaines de milliers se voit aujourd'hui dans une aussi mauvaise posture. A bon entendeur...