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Abbas :"Ces forces des ténèbres ne pourront pas prendre notre Histoire en otage et fermer les fenêtres de notre avenir" Proche - Orient - Célébration du 3ème anniversaire de la mort de Arafat
Le Temps - Agences - A l'occasion du troisième anniversaire de la mort en France de Yasser Arafat, Mahmoud Abbas a présenté la future conférence d'Annapolis comme une "occasion historique" pour la paix au Proche-Orient et la création d'un Etat palestinien indépendant. Dans un discours musclé prononcé au palais de la Moukhata, le président de l'Autorité palestinienne autonome a également répété hier qu'il ne pouvait y avoir de dialogue avec les islamistes du Hamas sans restitution de la bande de Gaza, conquise par les armes à la mi-juin. Des dizaines de milliers de personnes brandissant le drapeau palestinien ont acclamé Abbas dans l'enceinte de la Moukhata à Ramallah, bastion traditionnel des nationalistes modérés du Fatah, où le corps du fondateur de l'OLP repose dans un mausolée. "Ces forces des ténèbres ne pourront pas prendre notre Histoire en otage et fermer les fenêtres de notre avenir", a déclaré dans son discours le président palestinien à propos du Hamas, qui a chassé le Fatah de la bande de Gaza à l'occasion de ce l'orateur a appelé "un putsch noir" et s'oppose à ses efforts de paix avec Israël. A quelques semaines de la conférence de paix prévue dans le Maryland sous l'égide des Etats-Unis, l'orateur a indiqué que les Palestiniens travaillaient de concert avec les pays arabes et la communauté internationale pour en faire un succès. "Nous considérons cette réunion comme une occasion historique de tourner une nouvelle page de l'histoire du Proche-Orient fondée sur la création de notre Etat palestinien indépendant avec Al - Qod's-Est pour capitale", a-t-il expliqué devant une foule enthousiaste, mais très remontée contre le Hamas. Avec leur Etat, a-t-il ajouté, les Palestiniens demanderont le "retour des territoires arabes occupées depuis 1967" et la paix "pour nous-mêmes, les Israéliens et les peuples de cette région". Pour le moment, les préparatifs d'Annapolis, une conférence sur laquelle l'administration Bush compte pour redorer son blason international après le fiasco irakien, ont été assombris par des désaccords sur les sujets à débattre. Israéliens et Palestiniens sont certes tombés d'accord sur la nécessité de relancer la "feuille de paix" internationale de 2003, qui prévoit des mesures réciproques devant déboucher sur la coexistence pacifique d'Israël et d'un Etat palestinien. Mais les deux parties rechignent à se rallier à une proposition américaine visant à confier à Washington le soin de superviser la mise en oeuvre de la première étape - à savoir la mise au pas des extrémistes palestiniens, le gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie et le démantèlement des avant-postes de colons illégaux. Le président palestinien n'a fourni aucune indication dans son discours sur d'éventuels progrès qui auraient été réalisés pour réduire les divergences avec Israël. A l'adresse de son illustre prédécesseur, Abbas a lancé: "Nous réaffirmons devant toi, Abou Amar (NDLR: nom de guerre de Yasser Arafat), et devant notre peuple que nous respecterons nos principes en tant que Nation". L'orateur a précisé que ces principes comportaient une "solution juste" au problème des réfugiés palestiniens, la libération des détenus emprisonnés par les Israéliens et le démantèlement de la clôture en Cisjordanie, des colonies juives, des avant-postes et des barrages de Tsahal. Abbas a inauguré officiellement le mausolée où repose Yasser Arafat, qui comprend aussi une mosquée et un bassin d'ornement.