Le Festival d'Ezzahra est l'un des principaux festivals de la banlieue-sud de la capitale. Il a contribué depuis sa naissance à valoriser cette jolie petite ville balnéaire sur le plan touristique et à créer une ambiance estivale culturelle et festive aux habitants et aux visiteurs de la ville. C'est sur cette voie que le nouveau comité compte poursuivre les activités du Festival, avec cette fois la volonté de faire participer toutes les associations sociales et culturelles de la localité en vue de réconcilier les jeunes avec la culture et la citoyenneté, ayant la conviction de toucher un public plus large. Lors d'une conférence tenue à Tunis, M. Hatem Derbel, nouveau directeur du Festival, a dévoilé le programme de cette 37è édition qui associe essentiellement musique et théâtre. L'on remarque également que la durée des festivités n'est pas aussi longue que celle des années précédentes, mais le programme est bien chargé si bien que presque toutes les soirées sont animées, quoique plusieurs spectacles soient déjà programmés dans les festivals des villes voisines (Hammam-Lif, Radès, Megrine...), comme les one men shows de Jaafar, Abdelli et Wajiha Jendoubi ; cela s'explique peut-être par le fait que ce sont des spectacles qui se jouent à guichet fermé. Budget oblige ! Puisque cette nouvelle session démarre avec un cumul de déficit budgétaire qui revient aux années précédentes ! De toute façon, le nouveau Comité n'a épargné aucun effort pour établir un programme aussi varié, répondant aux goûts de la majorité des festivaliers de la banlieue-sud, et ce malgré les difficultés financières. Ajoutons que cette 37ème édition prévoit une partie off dont les activités s'intéresseront aux autres expressions artistiques et se dérouleront dans d'autres lieux (la salle municipale de la ville, l'avenue Habib Bourguiba, le café culturel et la plage) et simultanément avec celles qui se tiendront dans le théâtre plein-air d'Ezzahra. Cette partie off vise à valoriser les richesses naturelles, architecturales et historiques de la ville, jadis appelée Saint-Germain. Ce programme Off comprendra du cinéma, des débats, des sports nautiques, des arts plastiques et de la musique engagée. La grande nouveauté de cette session consiste en la programmation pour la première fois d'un spectacle de musique et de chants réalisé intégralement par des détenus, parvenus de différentes prisons du pays, qui vont présenter un spectacle, le 07 août, baptisé « La Troupe des Prisonniers » soirée qui joindra le social et le culturel et à laquelle pourront assister les familles de ces détenus. Une belle initiative de la part du nouveau Comité Directeur. L'ouverture sera donc assurée par la Rachidia le 22 juillet : une entrée en malouf tunisien et en chansons authentiques. La clôture aura lieu le 13 août, à l'occasion de la Fête de la Femme et sera animée par l'une des meilleures voix tunisiennes Chahrazed Hlel avec son spectacle « Chahrazed raconte ». Le 23 juillet, le public rencontrera « Sanaa Al Hikaya ». Le 25 juillet, Syrine Doss présentera « D'une vie à une autre ». Une soirée de Stambali (26 juillet), suivi par le Ballet russe (27 juillet), « Selfie » avec Ikram Azzouz (28 juillet), Lotfi Abdelli présentera « The best of Show » (29 juillet), Sabri Mosbah avec son spectacle musical « Asli » (30 juillet), le théâtre avec la pièce « Violences » de Fadhel Jaibi (01 août), « Glaise » de Habiba Jendoubi (02 août), Jaafar Guesmi avec « Best of » (03 août), Issam Ayari présentera « Sapiens » (04 août), « Yuma » de Sabrine Jenhani et Rami Zoghlami (05 août), « El Banda » de Debo (06 août), Lassaad Mahwachi et son spectacle « Likaa » (08 août), « Alphawin » de Nidhal Yahyaoui (09 août), Wajiha Jendoubi et sa pièce « El Ifcha, mon amour » (10 août), Lobna Nooman et Mahdi Chakroun présenteront « Hess » (11 août), « Ezziara » de Sami Lajmi (12 août) et Chahrazed à la soirée de clôture (13 août).