Plusieurs arts urbains ont été mis en avant : le graffiti, le bodypainting, la danse street durant les Journées Urbaines de Hammamet tenues du 8 au 11 août 2016. Des jeunes se sont munis de leurs seaux de peintures et leurs brosses afin de laisser leur créativité s'exprimer sur l'esplanade de Monaco. Le résultat est éclectique, propre à chaque artiste mais surtout haut en couleurs. Cet art urbain a commencé à se montrer avec la Révolution. Il est sorti dans la rue, nous explique Moez Mrabet, directeur du festival international d'Hammamet. « Plus besoin des galeries, des curateurs et des musées pour exposer son travail au public. Le street art est un art libre qui s'offre à tous, gratuitement, sans filtre, sans intermédiaire. C'est un art "hors-piste" qui prend la rue !. Nous ne faisons pas que peindre des murs. Nous créons un musée à ciel ouvert, un musée idéal du street art », fait-il valoir. Les murs de l'esplanade de Monaco se parent ainsi des couleurs rebelles du street art. « C'est une nouvelle aventure pour un mouvement en effervescence dans un pays en devenir. Il s'agit de faire découvrir aux habitants d'Hammamet de nouvelles tendances, et le street art en est une. Chaque artiste a eu la possibilité de réaliser plusieurs murs durant son passage sur place. Ce parcours de murs peints constituera un véritable musée à ciel ouvert sans équivalent au monde. Ces œuvres forment un premier musée des arts de la rue en plein air. C'est un message de paix, d'entente et de partage entre ces différentes communautés. « Cette initiative artistique, ancrée dans un pays en reconstruction, offrira une nouvelle dynamique d'ouverture à Hammamet et permettra aux visiteurs de la cité des jasmins de découvrir un bijou du patrimoine tunisien de façon atypique » explique Manel Mabrouk, coordinatrice du festival. De toute façon, tout est là en toile de fond. Des calligraphies arabes parent les murs de l'esplanade. Il y a une approche, une scénographie et une lumière particulière qui respectent l'esprit originel du street art. Cette manifestation a boosté l'économie de la ville comme en témoignent ces visites nombreuses de cette galerie en plein air, ces enfants guides qui accompagnent les visiteurs et ces habitants tout heureux d'abriter ce grand musée bien gardé. Ces fresques seront maintenues et de nouvelles viendront prendre place. Cet événement ajoute Moez Mrabet est considéré comme un élément du produit touristique culturel , un des facteurs qui incitent les gens à voyager. Pour le tourisme, ce produit de niche est un produit de consommation voué au plaisir et à l'épanouissement des touristes qu'ils soient spectateurs ou acteurs. Hammamet a besoin d'image et ce tourisme événementiel pourrait être la clé pour sortir les professionnels du tourisme de la morosité.. Dans ce contexte, le tourisme culturel est un outil promotionnel à prendre en considération, dans un esprit de partenariat entre le secteur public et le secteur privé. Cela nous permettra de promouvoir Hammamet, autrement. A ciel ouvert, cette performance a été accompagnée par des DJ locaux qui ont animé un événement d'échanges au cours duquel aura lieu une expo-vente variée entre vinyles, articles Street et autres... La 4e édition UK B-Boy Championships North Africa Qualifier 2016 organisée à l'esplanade de Monaco a réuni les meilleurs b-boys «break-danseurs», poppeurs, danseurs hip-hop et DJ venus du monde entier et dont les qualifications nationales et régionales font le tour du globe. Rap, break dance, beatboxing, danses urbaines et debout, le hip-hop est inévitable sur l'esplanade de Monaco à Hammamet. Au-delà de l'expression dansée, ce hip-hop, ce rap s'inscrivent dans une culture populaire et des expressions artistiques diversifiées. Elles se rassemblent autour de trois pôles : musical (rap, ragga, Dj-ing), corporel (break dance, smurf, hype, double dutch) et graphique (tag, graff), pour former finalement une culture dite « urbaine » qui s'exprime par un langage (street-language), une mode vestimentaire (streetfashion), un style de vie.