Le rêve d'un autre exploit à l'extérieur devant El Gawafel s'est vite transformé en cauchemar, dimanche dernier, pour les nombreux supporters Jendoubiens qui ont fait le safari dans la capitale du sud-ouest. En effet, que leur équipe - fanion perde à Gafsa, c'était pour eux, chose à la limite prévisible et acceptable, mais qu'elle se fasse ridiculiser de la manière qu'on connaît, voilà ce qui les inquiète et qu'ils ont du mal à ce "gober".
Une défense passive Que s'est-il passé pour que JS se fasse dominer de bout en bout par une El Gawafel pourtant fragilisée par les remous inhérents au départ précipité de Ben Yahya ? Se demandent les Jendoubiens. Quels arguments peut-on avancer pour justifier cette cascade de "goals" encaissés avec une passivité déconcertante, par une défense devenue, du coup, émoussée et brouillonne ? Comment expliquer la désarticulation criarde entre les trois compartiments d'une équipe "rouge et noire" pourtant réputée cohésive et solidaire "souhait" ?
Un simple faux-pas ? L'on voudrait bien à Jendouba se rallier à la thèse de Jelassi, le coach des "Diables rouges", et considérer la déroute des camarades de Ratouli comme un simple faux-pas, un accident de parcours dont la cause essentielle serait le dysfonctionnement de l'entre-jeu. Néanmoins certains observateurs, dont même des membres de l'actuel bureau directeur défendent un autre point de vue pour le moins peu favorable à la manière dont est gérée l'équipe senior, depuis quelque temps, aussi bien humainement que techniquement. A en croire ces derniers, Laâbidi et consorts n'ont fait que payer à Gafsa, le prix de la suffisance et de la fatuité dont ils commencèrent à faire montre depuis leur victoire fortunée devant le Stade Tunisien à El Menzah. Le tort des "rouges et noirs" serait de s'être un peu trop surestimés étant grisés par les douze points déjà engrangés, et d'avoir nourri, devant El Gawafel, des ambitions inadaptées à leurs modestes moyens propres. L'on avance, pour preuve, la formation et le schéma tactique, à vocation résolument offensive, pour lesquels JS a opté dimanche dernier. Qui a tort ? Qui a raison ?
Mieux vaut prévenir, que guerrir Qu'importe, répondra la frange la plus sage du public jendoubien, pourvu que a débâcle de Gafsa serve de rappel à l'ordre à tout le monde, et ouvre grands les yeux des joueurs et du staff technique sur les nombreuses insuffisances que recèle encore l'équipe, ainsi que le chemin encore très long et ardu qu'ils ont à parcourir avant d'arriver au port du salut. Les trois prochaines rencontres devant le CSHL, le CSS et l'USMo nous diront si JS aura retenu la leçon, joueurs, staff technique et BD compris. Mieux vaut prévenir que guerrir !