Sous l'intitulé « Exist-en-ciel ! » l'artiste plasticienne Fatma Ben Slama expose ses récentes œuvres à l'huile sur toile et à l'encre sur papier au café culturel « Liber' Thé », à Tunis et ce jusqu'au 7 octobre. Cette exposition est organisée sous l'égide de l'Association culturelle de création et de réflexion optimiste (ACCRO.) N'en avons-nous pas besoin en ces temps incertains ? Tout est donc annoncé, d'emblée. C'est un goût d'optimisme, mais aussi une manière différente de s'exprimer artistiquement et différemment à l'aide de sa palette, que Fatma Ben Salah expose en solo, « fait « exploser » son courroux et son ras-le-bol. Le jeu de mots, les paronymes et les homonymes, y sont légion dans un espace où l'on joint l'utile à l'agréable. Le titre de l'exposition est-il choisi ainsi pour railler ? Il l'est ainsi pour caricaturer le quotidien à travers des personnages qui sortent de l'ordinaire où leurs défauts sont mis en évidence. L'onirisme y crie-t-il sa présence. Des scènes, loufoques à souhait, nous transportent vers les paradoxes d'un quotidien plutôt morose que l'artiste raconte en clins d'œil. Sont-ce des personnages existentiels ? Que l'artiste plasticienne Fatma Ben Slama dessine et peint dans un graphisme libre avec une pointe de surréalisme ? Ce dernier semble être son créneau, sa manière de peindre et de raconter la vie. Ne vaudrait-il pas en rire des aberrations, des antagonismes et des esprits rétrogrades qui « enveniment » nos jours ? Les relations humaines, telles que standardisées sous nos cieux, ne sont-elles pas sujettes à réflexion et à méditation ? D'un autre côté, dans l'existentialisme, l'être humain forme l'essence de sa vie par ses propres actions, loin des doctrines théologiques, philosophiques ou morales. Et mieux encore, Fatma Ben Slama fait la part belle au rêve et particulièrement à l'onirisme, pour y revenir. Raconte-t-elle alors un ou plusieurs rêves ? L'exposition pourrait le suggérer selon l'entendement du visiteur et son interprétation personnelle. Une exposition qui mérite amplement le détour.