Le Temps-Agences - La favorite démocrate dans la course à la Maison Blanche en 2008, Hillary Clinton, a tenu tête aux attaques musclées de ses rivaux, affirmant qu'ils voulaient "la couvrir de boue" lors d'un débat télévisé à Las Vegas (Nevada, ouest). Lors de ce neuvième rendez-vous télévisé, organisé cette fois dans la capitale mondiale du jeu, les deux principaux rivaux de la sénatrice, Barack Obama et John Edward ont d'emblée pris à partie Mme Clinton sur la couverture santé, la sécurité sociale, l'immigration et l'Irak. Le sénateur Barack Obama tout en assurant que Mme Clinton était une "politicienne très capable" a déclaré que les Américains "avaient besoin de réponses claires à des questions difficiles et ce n'est pas ce que nous avons vu". Mme Clinton, après une piètre performance lors du dernier débat il y a deux semaines contre des rivaux déterminés à la faire trébucher a vu se multiplier les critiques à propos de prises de positions contradictoires. "Elle dit qu'elle va apporter le changement à Washington, alors qu'elle continue à défendre un système qui ne marche pas, qui est détraqué, qui est corrompu" a lancé pour sa part l'ancien sénateur John Edwards. Comme lors du précédent débat, le gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson a regretté l'aggressivité des piques contre Hillary Clinton. "Arrêtons ce dénigrement" a-t-il demandé à ses rivaux. Mais l'ex-Première dame a tenu tête à des adversaires qu'elle a accusé de vouloir la "couvrir de boue". "Si quelqu'un lance des critiques, il devrait au moins s'assurer des faits" a-t-elle dit. Elle a nié par ailleurs vouloir jouer les victimes, après que ses conseillers aient suggéré qu'elle était attaquée parce qu'elle était une femme. "Je comprends trés bien que l'on m'attaque, pas parce que je suis une femme, mais parce que je suis en tête" a dit Mme Clinton. Les candidats ont notamment évoqué la crise au Pakistan. Le sénateur Joseph Biden a estimé que Washington devrait passer d'une "politique centrée sur le général Pervez Musharraf à une politique centrée sur le Pakistan". Mme Clinton a par ailleurs estimé que la sécurité nationale des Etats-Unis était plus importante que de promouvoir les Droits de l'Homme à l'étranger. "La première obligation d'un Président des Etats-Unis est de protéger et de défendre les Etats-Unis" a-t-elle déclaré.