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Le coup de gueule de Chedly AYARI
Publié dans L'expert le 07 - 07 - 2014

Depuis des semaines, le gouverneur de la Banque Centrale multiplie la participation à des forums et séminaires, ainsi que les discours et déclarations de presse. Il faut dire que les évènements motivent ces apparitions publiques, mais on décèle aussi une volonté de communiquer sur la réalité de l'économie tunisienne, et couper court aux analystes et pseudo-économistes. Chedly Ayari, dont la nomination en tant que gouverneur était largement contestée, essaye parfois de rassurer, mais aussi de parler « real-economique », avec tout ce que pourront impliquer ses déclarations sur l'image du pays. Un gouverneur d'une banque centrale doit certainement étudier ses sorties publiques, et bien peser ses mots. En scrutant les récentes déclarations de Chedly Ayari, on sent une situation de désarroi, et un coup de gueule d'un gouverneur fatigué et à court de solutions, mais aussi un gouverneur, presque schizophrène, voulant rassurer et afficher un optimisme, mais se trouvant en manque d'arguments.
Personne, à mon sens ne voulait être le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, avec la situation économique actuelle. Défendre le dinar, et assurer la stabilité monétaire, est un véritable travail de titan, avec la conjoncture nationale et internationale actuelle.
Dans ses différentes déclarations, Chedly Ayari voulait jouer toujours la carte de la réalité économique, voulant dire les choses comme elles sont, ce qui est apprécié par les bailleurs de fonds et les investisseurs, et parfois il veut montrer que la situation n'est pas aussi catastrophique qu'on le croit et il y a toujours de l'optimisme. Entre ces deux positions , oscillent les déclarations d'un gouverneur en manque d'arguments et d'appui.
Selon une récente déclaration, Chedly Ayari affirmait «Je vis un drame quotidien à la BCT! C'est dingue». Le gouverneur s'inquiète surtout des réserves en devises qui n'arrivent pas à décoller, et qui couvrent actuellement pas plus de 96 jours d'importation. A maintes reprises , le gouverneur avait tiré la sonnette d'alarme concernant le poids du déficit commercial qui a atteint -5684,2 MD durant les 5 premiers mois de 2014, et un taux de couverture de 67%. Les exportations sont en net recul alors que les importations augmentent. Cette situation a engendré une dépréciation du dinar tunisien face aux principales monnaies. Le gouverneur avait même mis en garde contre une hausse de la parité du dinar face à l'euro, qui atteindra 2.5 dinars. C'est ainsi qu'il a déclaré à la radio ExpressFM que « les facteurs assurant la stabilité du dinar ne sont pas encore disponibles en Tunisie ». Il a aussi ajouté « que la croissance n'a pas retrouvé le niveau requis, ce qui est inquiétant, en particulier pour la devise nationale ».
Dans le même cadre, Chedly Ayari, a déclaré à l'occasion de la 2ème édition du Forum «Business & Finance» qu' « il ne faut pas se voiler la face, à l'exception du secteur agricole, les autres secteurs sont au rouge, ou à l'orange. Une déclaration forte qui dénote de l'esprit « real économique » dans lequel s'engage le gouverneur.

Dans un souffle socialiste, étrange à un gouverneur de banque centrale, Chedly Ayari avait jugé l'impôt sur les fortunes et les gros revenus injuste, puisqu'il ne dépasse pas 25%, alors que les salariés sont les plus touchés par l'imposition.
Depuis des mois, le gouverneur se sentait comme laissé seul sur un bateau en naufrage, mais avec l'actuel ministre de l'Economie et des Finances, il semble retrouver le cap, et dispose d'un soutien important.
Sur un autre registre, le gouverneur vient d'affirmer ces derniers jours que tous les indices indiquent une possibilité d'amélioration de la situation économique du pays pour la prochaine période avec un retour à la normale de la production. "La croissance du PIB pourrait atteindre les 3% d'ici la fin de l'année". Ce pronostic de croissance dépasse même les prévisions avancées par le gouvernement qui sont de l'ordre de 2.6% durant cette année. Elles dépassent aussi les prévisions de la Banque Mondiale, qui tablent sur un taux de croissance variant entre 2.5 et 2.7% pour cette année.
Un optimisme qu'on demande au gouverneur, d'où il est allé le chercher. C'est aussi un signe de « schizophrénie économie », dénotant de la perturbation dans laquelle se situe le locataire de la BCT.
Autant nous saluons le frane- parler du gouverneur de la BCT et sa volonté de rassurer et parfois d'alarmer et alerter, autant nous l'appelons à bien mesurer ses sorties médiatiques et ses déclarations de presse, car la situation est très critique pour la jouer sur la scène publique.


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