Le chef tunisien du gouvernement d'union nationale Youssef Chahed estime qu'un remaniement ministériel demeurait impératif en raison de la vacance dans trois ministères. Outre la démission vendredi dernier du ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale Fadhel Abdelkafi, qui assurait par ailleurs l'intérim aux Finances, le poste de ministre de l'Education est vacant depuis le 30 avril dernier. Face à une conjoncture économique délicate et incertaine, certains observateurs et même des partis politiques influents ont soutenu la décision du Premier ministre d'apporter un changement au sein de son équipe au vu de la déception envers les titulaires de certains portefeuilles vitaux, dont le Commerce, l'Investissement et les Finances. A l'heure où des partis préfèrent repourvoir les postes vacants, d'autres sensibilités politiques et syndicales privilégient un remaniement général qui refléterait les résultats des dernières élections de 2014. Dans ce cas, Youssef Chahed aura, selon des analystes, une tâche difficile puisqu'il devrait alors affronter une farouche opposition politique et parlementaire qui ne cesse de critiquer le rendement de la coalition majoritaire au pouvoir, notamment le parti Nidaa Touness du président Béji Caïd Essebsi, et le parti islamiste Ennahdha.