C'est vraiment une perte de temps et d'argent, avec cette commission dont le rapport n'a rien apporté de nouveau, à propos des 15 décès (au moins) de bébés à la maternité Waasila Bourguiba, de la Rabta. Cette commission n'a rien donné de concret pouvant aider l'enquête administrative et celle judiciaire. Et on peut, simplement, dire que l'on cherche à mener en bateau l'opinion publique. Le président de l'association tunisienne d'aide aux victimes d'erreurs médicales, Sabeur Ben Ammar, a estimé, hier, que le rapport final de la commission médicale chargée d'enquêter sur les causes de la mort des nouveau-nés au service de néonatologie de la Rabta, « dilue les responsabilités et tente de protéger les parties responsables du décès des nouveau-nés ». Dans une déclaration, Ben Ammar a mis en doute les résultats annoncés par la commission où il a été souligné que « le matériel médical ainsi que les médicaments utilisés, étaient conformes aux conditions d'hygiène ». Il a noté à cet effet que l'un des points faibles de la composition de ladite commission, réside dans l'absence de représentant de la société civile ou bien des syndicats. Il a ajouté que « le rapport de la commission n'a rien mentionné à propos des laboratoires qui fournissent les médicaments en question, ce qui représente une tentative de diluer les responsabilités », a-t-il dit, estimant que « la commission devait divulguer la liste des laboratoires fournisseurs et prouver l'innocuité de leurs produits ». Le président de l'association a dans ce contexte, accusé la commission d'avoir « évité de faire porter la responsabilité à quiconque », rappelant que l'association tunisienne d'aide aux victimes d'erreurs médicales a exigé de faire appel à des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour figurer au sein de la commission d'enquête. Ben Ammar a qualifié le rapport de la commission d'enquête, d' »erroné », appelant les autorités judiciaires à ne pas se limiter à ce rapport et de poursuivre les investigations par le recours à des experts internationaux afin d'élucider cette affaire. Il a annoncé, à cet effet, l'intention de l'association dont il est président d'organiser une série de mouvements de protestation pour exprimer le refus des résultats du rapport et pour revendiquer de dévoiler la vérité autour du drame du décès de 14 nouveau-nés dans la période allant du 6 au 15 mars 2019. La commission d'enquête sur l'origine des décès des nouveau-nés au service de néonatologie de l'hôpital Rabta a tenu, aujourd'hui jeudi, un point de presse pour présenter son rapport final. Elle a indiqué qu'une infection bactérienne d'origine externe a infecté les aliments parentéraux lors de leur préparation, causant le drame qui soulève depuis la polémique en Tunisie.