Les révélations se multiplient ces derniers temps, à propos des agressions sexuelles contre les enfants et les adolescents. Des cas graves sont révélés, concernant les méfaits de personnes qui ont un ascendant sur leurs protégés. Le phénomène prend, tellement, de l'ampleur qu'on se demande si c'est une recrudescence ou c'est, simplement, parce que les victimes ont brisé le silence. Ainsi, un enseignant exerçant dans une école primaire dans le gouvernorat de Jendouba a été placé en garde à vue pour suspicion de harcèlement sexuel à l'encontre de 14 élèves qui l'accusent d'avoir commis des agressions verbales, physiques et sexuelles, selon le procureur de la république près du tribunal de première instance de Jendouba, Lassaad Rabii. « L'enseignant suspecté a été interrogé par la police judiciaire, aux côtés des 14 élèves accompagnés de leurs parents », selon le procureur de la république qui a précisé que l'accusé avait des précédents administratifs et judiciaires pour les mêmes délits, entrainant sa mutation en 1994 à une autre école dans le même gouvernorat, après avoir fait l'objet également d'une plainte pénale plus tôt cette année pour le même motif. La commissaire aux affaires de l'enfance dans la région avait ouvert une enquête après avoir été informé des abus. Elle avait transmis le dossier, après achèvement des procédures, à l'attention de la Direction régionale de l'éducation de Jendouba qui a alerté de son côté le parquet. Pour sa part, le commissaire régional à l'éducation de Jendouba, Riyad Oueslati, a déclaré à l'agence TAP qu'il avait décidé, depuis les vacances d'hiver, de placer sous surveillance l'enseignant. Par ailleurs, des investigations menées par la brigade spécialisée dans les crimes de violence contre des enfants, à Sfax-nord, ont révélé des suspicions de violences sexuelles perpétrées sur des élèves par un professeur de collège à Sfax. Les données préliminaires du rapport transmis au tribunal de première instance, Sfax 1, indiquent qu'une dizaine de jeunes filles ont été victimes de ces violences sexuelles, en attendant la fin de l'enquête, selon le porte-parole des tribunaux de Sfax, Mourad Turki. Le procureur de la République avait été saisi de cette affaire, le 26 avril, par le délégué à la protection de l'enfance à Sfax.