Entre une Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT) endettée jusqu'au cou et des hôpitaux publics laissés à leur destin et dans l'impossibilité d'honorer leurs engagements financiers, la solution ne peut pas être magique et il faut bien que l'Etat, garant du droit du citoyen à la santé, de veiller à régler le problème. La PCT a entamé une série de réunions avec les directeurs des hôpitaux publics, pour examiner la possibilité d'un rééchelonnement des dettes de ces établissements sanitaires qui s'élèvent à 457 millions de dinars, selon le président directeur général de la Pharmacie Centrale, Aymen Mekki. Dans une déclaration, Mekki a indiqué que des procès-verbaux de réunions ont été signé avec un certain nombre de directeurs d'hôpitaux publics, afin d'inclure ces dettes dans les états financiers de la PCT au titre de pertes financières durant les années précédentes, moyennant un engagement des hôpitaux endettés, à verser 50% de la valeur totale de leurs dettes. Il a expliqué que la tenue des réunions en question intervient dans le cadre de l'application des décisions prises par le conseil des ministres à la fin du mois de mars dernier, portant sur le traitement des dettes de la Pharmacie Centrale, et sur le versement d'un montant de 200 millions de dinars, en tant que financement provenant de l'Etat. Mekki a ajouté que les cinq hôpitaux universitaires que compte la Tunisie, à savoir, l'hôpital Charles Nicole et l'hôpital Rabta à Tunis, l'hôpital Habib Bourguiba et l'hôpital Hédi Chaker à Sfax, et l'hôpital Sahloul à Sousse, s'accaparent à eux seuls 30% des dus de la PCT, surtout qu'ils trainent des dettes d'une valeur de 435 millions de dinars envers la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM). Il a estimé que l'inclusion de la dette des hôpitaux publics dans les états financiers de la Pharmacie Centrale, est à même d'améliorer leur évaluation financière, soulignant que la grande partie des dettes envers la Pharmacie Centrale, remonte à l'année 2010 et à la période antérieure.