Le pays est tombé bien bas, avec des politiciens qui ne savent plus à quel saint se vouer, surtout que tout le monde considère qu'il est le seul détenteur de la vérité. Et, pour cette fois, la présidente du PDL est allée très loin dans ses élucubrations, en croyant qu'elle est la seule à penser au sauvetage du pays. La présidente du parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a appelé l'Union générale tunisienne du travail à soutenir son parti pour empêcher la « mainmise sur le pouvoir et le report des prochaines élections ». S'exprimant, samedi, lors d'un rassemblement à l'Avenue Habib Bourguiba en présence de plusieurs de ses partisans, Abir Moussi a invité la centrale syndicale à se mobiliser et à s'associer avec le PDL et la société civile pour défendre le pays et contrer le projet des Frères (en allusion à Ennahdha) et de leurs alliés ». Elle a, également, appelé l'Union tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat et l'Union nationale de la femme tunisienne à aider le PDL à « sauver le pays contre toute tentative de putsch constitutionnel, légal ou légitime ». Abir Moussi s'est interrogée sur l'état de santé du président de la République, pointant les tentatives visant à exploiter son état de santé pour entraver la promulgation du décret-loi appelant les électeurs au vote.Elle a dit n'accorder « aucune confiance au système de gouvernance issu de la révolution de 2011 et de la transition démocratique ». D'après elle, le pouvoir en place a sciemment empêché l'installation de la Cour constitutionnelle alors qu'il a agit rapidement pour faire voter l'amendement de la loi électorale dans le but de « d'écarter le seul adversaire politique capable de lui tenir tête, à savoir le parti destourien libre ».