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Candidatures à la présidentielle 2019 : Plaisantins, illustres inconnus et véritables candidats en lice
Publié dans L'expert le 25 - 08 - 2019

* 32 candidatures retenues et plus de 65 rejetées pour vice de forme
* Salma Elloumi, la cheffe du parti Amal, une des rares femmes à avoir présenté sa candidature
L'EXPERT – Ils se marrés comme ils le voulaient, faisant-fi de toutes les règles de la bienséance et acculant l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à redoubler d'efforts pour faire son travail de la meilleure manière. Le nombre des candidats qui ont atteint presque la centaine pourrait être à la base de la dispersion des efforts, ce qui risque de conduire à quelques défaillances au niveau des vérifications nécessaires concernant les parrainages qui ont été, de tous temps, objets de multiples doutes. Ainsi, ce jeu des candidatures ne peut qu'avoir des résultats négatifs sur le déroulement du processus démocratique.
En fin de compte, sur un total de 97 candidats à l'élection présidentielle anticipée, 31 seulement ont présenté les parrainages nécessaires, a fait savoir Farouk Bouaskar, membre de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
« Vingt prétendant à l'élection présidentielle sont parvenus à réunir des parrainages populaires alors que onze candidats avaient obtenu des parrainages parlementaires », a-t-il indiqué.
D'après lui, 41 candidats seulement ont déposé une caution financière de 10 mille dinars. Parmi eux, dix postulants ont présenté une caution financière, mais leurs dossiers manquaient les parrainages nécessaires.
« Plus de 65 dossiers de candidature ont été rejetés pour vice de forme en raison de l'absence d'une caution financière et des parrainages nécessaires », a-t-il assuré.
L'instance électorale a enregistré 97 candidatures au scrutin présidentiel du 15 septembre 2019. Ouvert le 2 août, le dépôt des candidatures a été clôturé, vendredi 9 août à 18h.
Farouk Bouaskar avait rectifié le nombre final de candidats à la magistrature suprême, assurant que l'instance en a enregistré 97 et non pas 98.
56 dossiers pour les derniers 7 jours
Les services de l'ISIE ont reçu un total de 98 candidatures. Au dernier jour de dépôt, 42 candidats ont déposé leurs dossiers auprès des services de l'ISIE alors que 56 dossiers ont été enregistrés lors des sept derniers jours.
Farouk Bouaskar, a déclaré à la presse vendredi soir, que 20 à 25 % de total des candidatures ont rempli les conditions requises portant sur les recommandations, la garantie financière et les documents nécessaires. Il a indiqué que le nombre initial des admis sera de « loin inférieur aux candidatures déposées ».
« Trente-trois candidatures ont rempli les critères de recommandations exigées, sous réserve de vérification de leur validité dans les jours à venir, alors que 28 dossiers ont rempli les conditions de caution financière », a-t-il précisé d'autre part.
Vendredi après-midi, un grand nombre de candidats ont présenté leurs dossiers. Il s'agit de Salma Elloumi (Parti Amal), Slim Riahi, Kaïs Saïd (indépendants), Naji Jalloul (indépendant), Abid Briki (Mouvement En Avant la Tunisie), Seif Eddine Makhlouf, Bahri Jlassi, Saïd El Aydi (Parti de Bani Watani), ainsi que Kamel Labidi, Amine Ben Saleh, Abderraouf Ben Romdhane, Zahra Mhenni, Mohammed Al Hédi Ben Houcine, Bechir Aouani, Hatem Boulabyar, Malika Zaramdini et Mokhtar Lotfi Kamoun.
Au cours de la matinée, l'ISIE a reçu d'autres candidatures, notamment celles de Youssef Chahed (Tahya Tounès), Mohsen Marzouk (Machrou Tounès) et Abdelfattah Mourou (Ennahdha).
Deux candidats, Rachad Achour et Mounir Jemai avaient retiré leur candidature mercredi.
Entretemps, chacun y est allé de sa rengaine, lors de la présentation des candidatures, pour donner un aperçu succinct sur les ambitions et les « programmes ».
Le projet de Béji Caïd Essebsi
A titre d'exemple, Naji Jalloul, qui a présenté sa candidature vendredi à la présidentielle anticipée, a déclaré qu'il se considérait comme l'un des défenseurs du même projet que le président Béji Caïd Essebsi et de la même vision de la société, ce qui motive à « poursuivre cette action ».
Jalloul, ancien membre de Nidaa Tounès, a ajouté, à l'adresse de la presse que « l'institution de la présidence reste très importante, contrairement à ce que l'on prétend être une institution de folklore, le Président de la République symbolisant la souveraineté nationale, notamment face aux changements géostratégiques ».
Il a estimé que le future président est appelé à travailler sur la restauration de l'image de la Tunisie à l'étranger.
Jalloul a souligné que la question de la sécurité nationale restait l'une des grandes priorités du président de la République, en particulier la sécurité alimentaire, en « offrant une vision pour l'amélioration de la situation d'un demi-million de personnes affamées ». Il a également estimé que la « sécurité culturelle devait être assurée par l'action de la présidence pour la tunisification de la culture et réhabilitation de sa place entre les peuples et les nations ».
Il a affirmé d'autre part que l'armée nationale devait repenser son rôle, indiquant qu'il disposait d'un programme de refonte du rôle de l'Etat dans son ensemble, estimant que l'Etat de 2019 n'est plus celui de 1956.
Jalloul a souligné qu'il « est un candidat indépendant et a a recueilli un nombre de signatures populaires » dont il n'a pas révélé le chiffre, affirmant qu'il « avait de grandes chances de remporter le poste de président de la République », sans quoi il n'aurait pas brigué ce poste.
Primauté de la loi
Pour sa part, le chef du parti Beni Watani, Saïd Aydi, a assuré, en présentant vendredi sa candidature à la présidentielle anticipée, qu'il œuvrera à garantir la primauté de la loi et l'égalité entre les citoyens.
« Si je serai élu président de la République, je travaillerai à l'édification d'un Etat de droit et à la lutte contre tout ce qui était parallèle, qu'il soit économique, social ou sécuritaire », a-t-il déclaré à la presse.
Il a également souligné qu'il œuvrerait pour la défense de la souveraineté de la Tunisie dans un « style moderne, en phase avec l'évolution que connait le XXIe siècle », affirmant que la souveraineté « est économique et territoriale et touche les ressources naturelles, elle est aussi d'ordre numérique et sécuritaire ».
Aydi, ex-membre dissident de Nidaa Tounès, a précisé qu'il engageait la course à la présidence, fort de 18 mille 600 recommandations populaires.
Les femmes se font rares
Une des rares femmes à avoir présenté sa candidature est la cheffe du parti Amal, Salma Elloumi, qui a déclaré vendredi, en déposant sa candidature, que le dossier de la sécurité nationale dans tous ses volets constituait sa priorité absolue « pour achever le travail du président Béji Caïd Essebsi », si elle serait élue.
Elloumi a déclaré à la presse qu'elle était candidate du parti Amal et qu'elle travaillerait pour représenter les différents groupes sociaux, en particulier les femmes tunisiennes « qui sont actives dans le pays et œuvrent dans tous les domaines ».
Salma Elloumi, qui appartenait au parti Nidaa Tounès et occupait un portefeuille ministériel après les élections de 2014 dans les gouvernements de Habib Essid et de Youssef Chahed, a ajouté qu'elle travaillerait à divers niveaux économiques, sociaux et militaires en cas d'élection à la magistrature suprême.
Elle a indiqué avoir présenté sa candidature après avoir recueilli 12 recommandations de députés du parti Amal, affirmant que 20 députés avaient rejoint son parti.
Un autre candidat a présenté son dossier, depuis l'étranger, puisqu'il ne peut pas revenir au pays, en raison de ses démêlés avec la justice, il s'agit de Slim Riahi, ancien président d'un parti dissout. Cette candidature a fait réagir des membres de la coalition « La nouvelle Patrie ».
Candidature de Slim Riahi contestée
« La candidature de Slim Riahi à l'élection présidentielle anticipée ne représente pas la coalition Al Watan Al jadid (La nouvelle Patrie) », a affirmé vendredi Mondher Belhadj Ali, membre de la coalition et candidat aux élections législatives.
Dans une déclaration à l'agence TAP, Belhadj Ali a expliqué que la participation à l'élection présidentielle anticipée n'a pas été discutée entre les membres de la coalition, affirmant que Riahi a présenté sa candidature sans se concerter avec les membres de ladite coalition.
Etabli depuis plusieurs mois à l'étranger, l'homme d'affaire et politicien Slim Riahi, tête de liste de la coalition aux prochaines élections législatives dans la circonscription de France 1, s'est porté vendredi candidat à l'élection présidentielle anticipée.
Il avait déposé une plainte, le 23 novembre 2018, auprès du Tribunal militaire permanent de première instance de Tunis contre le chef du gouvernement Youssef Chahed, certains de ses adjoints, des personnalités politiques ainsi qu'un sécuritaire pour « tentative de coup d'état », rappelle-t-on.
Le procureur général de la justice militaire avait classée sans suite cette plainte.
Le 30 novembre 2018, le juge d'instruction a convoqué le plaignant Slim Riahi pour l'entendre. Ce dernier ne s'était pas présenté car se trouvant à l'étranger « pour des engagements professionnels ».
Un mandat de dépôt avait été émis, le 17 avril 2019, à l'encontre de cet homme d'affaires pour suspicion de malversation, suite à une plainte déposée par des parties libyennes.
Revoilà Marzouki et Hamma Hammami
L'ancien président de la République Moncef Marzouki, président du parti Al Harak a déposé mercredi, sa candidature à l'élection présidentielle anticipée programmée pour le 15 septembre.
Dans une déclaration de presse, Marzouki a rappelé qu'en 1994, trois semaines après s'être porté candidat à l'élection présidentielle, il s'est vu arrêté et placé dans une cellule individuelle durant quatre mois. Aujourd'hui dans la Tunisie démocratique, chaque citoyen a le droit d'éligibilité et de vote, s'est-il félicité.
Marzouki n'a pas abordé son programme électoral, arguant que la campagne démarre le 3 septembre prochain.
Moncef Marzouki avait occupé le poste de président de la République de la fin 2011 au mois de décembre 2014.
Lors des élections de 2014, il est battu par Béji Caïd Essebsi qui a obtenu 55, 6 pc des voix.
Pour sa part, le porte-parole du Front populaire (coalition), secrétaire général du Parti des Travailleurs, Hamma Hammami avait déposé, comme attendu, sa candidature à l'élection présidentielle anticipée.
Il était accompagné de son épouse Radhia Nasraoui et de plusieurs militants de la coalition politique dont Mbarka Aouania, Zouheir Hamdi et Jilani Hammami.
Hamma Hammami (67 ans) dit avoir bénéficié d'un parrainage citoyen, conformément à la décision du Front populaire dans ce sens. Il a obtenu jusqu'à ce jour 32 mille 236 signatures.
Le candidat précise qu'il se présente non seulement au nom du Front populaire mais avec le soutien de nombreuses catégories de jeunes et de femmes ainsi que de personnalités culturelles et au nom des minorités, en particulier les personnes à besoins spécifiques.
Concernant son programme électoral, Hamma Hammami a insisté sur la souveraineté nationale et les ressources, avec tout ce qu'elle implique comme révision de certaines conventions qui ne servent pas les intérêts de la Tunisie, selon ses dires.
Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2014, Hamma Hammami est arrivée en troisième position avec 7,82 pc des voix.
L'oiseau rare d'Ennahdha
Les membres du Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha ont voté pour Abdelfattah Mourou, candidat du parti à l'élection présidentielle anticipée.
Le porte-parole du mouvement Imed Khémiri a précisé, à la clôture des travaux de la Choura, que les membres du conseil ont voté à une majorité confortable pour Mourou, président du parlement par intérim.
Il a ajouté que le mouvement prépare le dossier du candidat qui comportera, a-t-il dit, les parrainages des députés.
De son côté, le président du Conseil de la Choura Abdelkrim Harouni a expliqué que le choix porté sur Mourou a bénéficié d'une quasi-unanimité après que le président du parti Rached Ghannouchi lui ait cédé la place. Selon le règlement intérieur du mouvement, la candidature à la présidentielle revient au président du parti.
Ils sont donc, tous là. Le malheur c'est qu'il ne sera pas possible d'avoir un président faisant l'unanimité de plus de la moitié des Tunisiens.
Légende :
* Les jeux sont faits et ils seront une trentaine à briguer la présidence, ce qui est déjà trop
* La loi des urnes ne pardonnera pas à ceux qui ont trahi la Tunisie


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