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Diplômés en licence appliquée en éducation et enseignement : Lorsque le ministère de l'Education faillit à sa promesse
Publié dans L'expert le 04 - 03 - 2020

La filière créée, après la Révolution devait donner des diplômés d'une licence appliquée en éducation et enseignement, afin d'avoir un cadre éducatif performant et efficace. Malheureusement, dès la sortie de leur promotion, ils ont déchanté, surtout qu'ils n'ont pas été recrutés, comme promis, et ils ne sont que des simples contractuels, avec des salaires de misère, pour enseigner dans les écoles primaires. Le résultat en est des mouvements de protestation dont le dernier en date dure, depuis le 10 février dernier, avec des grèves de la faim de certains diplômés désespérés.
La mobilisation des titulaires de la licence appliquée en éducation et enseignement (LAEE) n'a pas faibli. Ces enseignants, qui exercent dans les écoles primaires en tant que contractuels et perçoivent un salaire brut mensuel de 750 dinars, poursuivaient depuis le 10 février, les sit-in ouverts qu'ils ont entamé le 10 février dans les diverses délégations régionales de l'Education. Plusieurs dizaines d'entre eux refusent également de suspendre la grève de la faim qu'ils observent depuis plus d'un mois, malgré la détérioration de leur état de santé. Les enseignants protestataires ont également décidé de poursuivre le boycott des cours, avec toutes les conséquences possibles et imaginables, sur la situation des pauvres écoliers qui, comme toujours, subissent les retombées et sont pris en otage, entre les deux camps.
Les revendications de ces enseignants concernent leur recrutement immédiat en tant que professeurs de l'enseignement primaire stagiaires au titre de l'année scolaire 2019-2020 conformément aux dispositions de l'article 22 du statut des enseignants du primaire, qui prévoit le recrutement des détenteurs de la LAEE au poste de professeurs de l'enseignement primaire stagiaires et le bannissement de toutes les autres formules de recrutement précaires.
Dans le cadre du vaste chantier de la réforme de l'enseignement ministère de l'Education qui avait décidé de créer en 2016 des instituts spécialisés pour délivrer la licence appliquée en éducation et enseignement. Mais, il a trop tardé à satisfaire les revendications des diplômés de ces établissements qui avaient bénéficié d'une formation académique et pédagogique de qualité.
Pire encore, la première promotion de diplômés de la licence appliquée en éducation et enseignement compte plus de trois mille enseignants du primaire, mais, ils n'ont pas eu la même fortune, puisque, seulement, 2350 seulement ont été recrutés en tant qu'enseignants, mais en tant que contractuels, alors que 650 sont restés au chômage.
Le recrutement direct des détenteurs de la licence appliquée en éducation et enseignement en tant que professeurs de l'enseignement primaire, conformément à l'article 22 du statut des enseignants du primaire et aux dispositions de la Loi n° 83-112 du 12 décembre 1983, portant statut général des personnels de l'Etat, des collectivités publiques locales et des établissements publics à caractère administratif, fait partie des revendications formulées par la Fédération générale de l'enseignement de base relevant de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
Les détenteurs de la licence appliquée en éducation et enseignement ont déjà organisé plusieurs mouvements de protestation pour revendiquer le recrutement direct, dont un sit-in devant le siège du palais du gouvernement à La Kasbah à Tunis, un rassemblement de protestation devant l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) le 8 décembre dernier et un rassemblement devant le siège de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), à la Place Mohamed Ali, le 22 décembre.
Les enseignants protestataires ont également bénéficié du soutien des étudiants inscrits dans les instituts spécialisés en licences appliquées en éducation et enseignement. Ces derniers ont en effet organisé, mercredi dernier, une grève générale et porté le brassard rouge, tout en boycottant les stages dans les écoles primaires.
Le ministre de l'Education, Hatem Ben Salem, avait déclaré, le 11 février, que «la colère des titulaires d'un diplôme de licence appliquée en éducation et enseignement était compréhensible à cause de la non régularisation de leur situation professionnelle et l'absence de recrutements dans les établissements éducatifs, indiquant que «malgré la bonne volonté, cette situation transitoire ne connaîtra pas un changement immédiat en raison du manque de moyens financiers pour le recrutement de 2 350 enseignants du primaire».
Dans une déclaration accordée aux médias, en marge d'une rencontre organisée à la Cité de la Culture pour l'annonce du lancement officiel du projet «Statut national de l'étudiant-entrepreneur en Tunisie», le ministre a également fait savoir que les titulaires de la licence appliquée en éducation et enseignement seront automatiquement recrutés en septembre 2020.
Toutefois, c'est un autre lourd héritage que va trouver le nouveau ministre de l'Education, Mohamed Hamdi qui vient de prendre la relève à la suite du vote de confiance au gouvernement d'Elyès Fakhfakh à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et beaucoup d'eau coulera sous les ponts, avant qu'une issue soit trouvée pour ce problème épineux.
La refonte du système éducatif doit être repensée de fond en comble, avec la participation de toutes les parties concernées et en tenant compte, surtout, du capital humain qui est le seul élément pouvant garantir la qualité de l'enseignement et, aussi, de l'éducation.
Les solutions de raccommodage ne sont qu'une fuite en avant, et il est temps, si possible, de penser à des solutions plus profondes, avec l'apport de tous, afin que les nouvelles générations soient aussi compétentes que leurs prédécesseurs, bien sûr ceux d'avant la période funeste de Zine El Abidine Ben Ali qui a fait partir ce secteur en débandade.
La commission administrative de la Fédération générale de l'enseignement de base relevant de l'UGTT a examiné, samedi dernier, une série de dossiers concernant le secteur.
En marge de la réunion de la commission au siège de l'UGTT à Tunis, le secrétaire général de la fédération, Nabil Haouachi a indiqué que l'ordre du jour comporte l'examen de la situation générale du secteur outre la discussion de certaines problématiques signalées au niveau régional ainsi que les conférences des cadres et les moyens de promouvoir les conditions de travail des enseignants à travers les promotions et les primes.
Le responsable syndical a aussi évoqué la question de recrutement des enseignants suppléants et des titulaires des licences appliquées dont la situation n'a pas encore été régularisée.
Selon la même source, il s'agit également d'examiner la réorganisation des missions des directeurs et des assistants pédagogiques afin de leur garantir tous leurs droits.
Haouachi a ajouté que la commission administrative devra mettre en place un calendrier de mouvements de protestations pour appeler à l'application des revendications du secteur.
Il a, en outre, signalé que le secteur attend beaucoup du nouveau ministre de l'éducation, Mohamed Hamdi, qui a pris ses fonctions hier vendredi et qui était syndicaliste et ancien enseignant.
Parallèlement à la tenue de la commission administrative, des professeurs contractuels de l'enseignement de base ont observé un sit-in à la place Mohamed Ali à Tunis devant le siège de l'UGTT pour revendiquer la régularisation de leur situation et l'élimination de toute forme d'emploi précaire.
Sonia Chikhaoui


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