Le secteur des grandes cultures a toujours bénéficié d'un intérêt présidentiel particulier. A cet égard, le Chef de l'Etat a promulgué, récemment, une loi portant sur la création de l'Institut National des Grandes Cultures afin d'améliorer le rendement, la productivité et la, compétitivité de la filière. A ce sujet, l'Institut National des Grandes Cultures, qui vient regrouper les différentes structures administratives intervenantes dans le secteur céréalier, a le statut d'une entreprise publique et a pour mission de promouvoir non seulement la filière des grandes cultures mais aussi les activités liées. Cet institut aura aussi pour avantage de créer des synergies et de réunir les efforts des diverses structures intervenantes dans la céréaliculture, de valoriser les résultats des recherches scientifiques, et de mettre ces résultats à la disposition des agriculteurs et petits producteurs. De même, l'Institut étant également une composante de toute une stratégie cohérente visant à promouvoir la céréaliculture à travers la promotion de la recherche (création d'une technopole au Nord-Ouest), l'extension de la céréaliculture irriguée à 120 mille hectares et son corollaire attendu, l'augmentation du rendement à l'hectare à 50 quintaux, la compensation des prix des produits céréaliers, l'encadrement technique des agriculteurs et la conclusion de contrats-programmes avec les différents intervenants à savoir: l'administration, les structures professionnelles…). Par ailleurs, cette institution mettra l'accent principalement sur la recherche appliquée, le travail sur terrain, la communication avec les agriculteurs et la vulgarisation des techniques céréalières et la concrétisation des connaissances théoriques. La réussite de cette institution demeure, néanmoins, tributaire de l'implication de la profession qui sera représentée au Conseil d'administration de l'Institut. Il importe de signaler que la stratégie arrêtée par l'Etat prévoit la réalisation, dans un délai de 5 ans, d'une moyenne de production annuelle de l'ordre de 27 millions de quintaux. En somme, il y a lieu de noter que l'objectif recherché à travers cet Institut consiste à réaliser l'autosuffisance en cette denrée de base et à garantir la sécurité alimentaire.