La céréaliculture et une des plus importantes filières du secteur agricole. A cet égard, la Tunisie aspire à porter sa production céréalière à 27 millions de quintaux au cours du prochain quinquennat. Cette production sera assurée à raison de 6 millions de quintaux par les périmètres irrigués, 10,5 millions de quintaux par les régions humides et semi-humides, 4 millions de quintaux par les régions semi-arides, 3,5 millions de quintaux par les régions semi-arides basses et 3 millions de quintaux par les autres régions productrices de céréales. A ce titre, une stratégie spécifique pour promouvoir la production nationale de céréale, basée sur la révision des prix au niveau de la production, en vue de garantir l'autosuffisance a été mise en œuvre. Elle s'est articulée autour de 3 axes incluant l'augmentation de la capacité de stockage des céréales, l'encadrement des promoteurs agricoles par l'Institut National des Grandes Cultures et l'élargissement du réseau des groupements des céréaliculteurs aux principaux gouvernorats producteurs de céréale. Dans ce sillage, les périmètres irrigués pour cette année sont de l'ordre de plus de 110 mille ha contre 94.000 ha pour la saison précédente. Afin d'atteindre 450 mille quintaux de semences de haute qualité en 2011, 350 mille quintaux de semences de haute qualité sont, d'ores et déjà, assurés contre 265 mille quintaux l'année précédente et le prix de vente de ces semences aux agriculteurs est «soutenu» et a été fixé à 25,4 dinars le quintal, pour le blé dur, 20,6 dinars le quintal pour le blé tendre et 17,15 dinars le quintal pour l'orge. Ces mesures permettront d'améliorer le rendement des semences afin d'atteindre une productivité de 50 quintaux par hectare. Pour réaliser cet objectif, les autorités concernées mènent des expériences et des recherches agronomiques appliquées dans le but d'identifier de nouvelles variétés de semences et d'adopter de nouvelles techniques d'emblavement permettant d'augmenter le rendement des terres agricoles réservées aux grandes cultures. Ce faisant, un contrat objectif a été signé entre l'Institut National des Grandes Cultures et le ministère de l'Agriculture (Direction de la Production Agricole). De même, huit autres contrats-cadres viennent d'être conclus avec l'Institut des Recherches et d'Enseignement Supérieur Agricole, l'Office de l'Elevage et des Pâturage, l'Agence de Vulgarisation et de Formation Agricole, le Commissariat Régional au Développement Agricole de Béja, l'Institut Nationale des Recherches Agronomiques de Tunis (INRAT) et l'Institut Nationale d'Agronomie de Tunis. Par ailleurs, il importe de signaler qu'un Institut National des grandes Cultures vient d'être créé à Boussalem (gouvernorat de Jendouba). Ce dernier sera une référence technique pour l'agriculteur et une structure spécialisée qui offrira aux producteurs les liasses techniques requises et garantira la coordination entre les structures de recherche et les agriculteurs. Quant aux méthodes de travail, l'Institut adoptera celles des contrats-programmes avec les structures professionnelles et les commissariats régionaux au développement agricole et de vulgarisation. Notons que la création de cet institut et les efforts déployés par l'Etat dans ce domaine ont pour principal objectif de promouvoir le rendement des grandes cultures, d'augmenter les revenus des producteurs et agriculteurs et d'améliorer leurs conditions de vie. Cet institut est appelé à fournir l'information technique nécessaire pour l'amélioration de la production et de la qualité des céréales destinées à la transformation.