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Table Ronde sur « La Tunisie et l'Union pour la Méditerranée »
Publié dans L'expert le 30 - 03 - 2009

Les travaux des Premières Rencontres économiques de Tunis ont été clôturés par l'organisation d'une Table Ronde sur le thème : « La Tunisie et l'Union pour la Méditerranée (UPM) » présidée par M. Jean-Louis Reiffers, président de l'Institut de la Méditerranée et de l'Université de la Méditerranée, Aix-Marseille 2, avec la participation d'un parterre d'économistes et d'universitaires tunisiens et français.
En ouverture de cette Table Ronde, M. Reiffers a réitéré un fait évident : l'UPM présente deux originalités par rapport au Processus de Barcelone. D'abord, son caractère élargi (on compte désormais les 27 membres de l'Union plus les pays de la rive Sud). Ensuite, le mécanisme de co-décision qu'il a mis en place. Il n'y a pas eu cependant le même progrès quant aux moyens financiers de la nouvelle structure. Le financement demeure ainsi incertain jusqu'à 2012. Pour le moment, ces moyens financiers se limitent à une enveloppe de subventions de l'ordre de 5 milliards d'euros, en addition à un prêt du même montant accordé par la Banque européenne d'investissement (BEI).
Toujours selon M. Reiffers, les projets qui ont été jusque-là approuvés avancent bien, et ce, malgré tous les blocages politiques qui transcendent l'espace Euromed. Il s'agit de cinq projets actuellement, « et il y en a d'autres ». L'optimisme du président de l'Institut de la Méditerranée le pousse à défier la conjoncture. De son point de vue, lorsqu'on lance l'UPM dans le contexte de la crise économique mondiale, il serait paradoxal que cette structure ne prenne pas part dans la lutte contre les effets de cette crise. Ces effets sont ressentis d'une manière variable par les différents membres de l'UPM. D'une part, les pays du Nord, économiquement plus ouverts, sont naturellement plus touchés que les pays du Sud. D'autre part, et même dans le Sud, des pays sont certes moins touchés que d'autres. A titre d'exemple, l'Egypte subit la crise de plein fouet. Le dommage pourrait être également mesuré en prenant en considération les différents canaux de transmission de la crise qui sont au nombre de quatre (l'échange des marchandises, les transferts effectués par les travailleurs immigrés, le tourisme et l'investissement direct). Pour illustrer, la régression des transferts des immigrés, pour ne prendre que cet exemple, aurait au Maroc un impact beaucoup plus catastrophique que dans d'autres pays de la rive Sud.
Mme. Catherine Lubochinsky, Professeur à l'Université Panthéon-Assas -Paris II, a fait preuve de pragmatisme en se focalisant sur une problématique bien déterminée : « comment pouvoir capter l'épargne à long terme » ? Selon elle, la première démarche consiste à instaurer un système bancaire efficace. En effet, et contrairement aux considérations théoriques, ce sont les pays émergents qui ont financé, ces dernières années, les économies des pays riches. Essentiellement, les Etats-Unis. Pourquoi ? Car dans beaucoup de ces pays émergents les institutions financières ne garantissent pas encore le niveau de sécurité suffisant lors de l'utilisation de l'épargne à long terme. La crise récente a d'ailleurs prouvé que la question de confiance est essentielle. Il faut donc que les pays émergents se dotent d'un système de régulation et de supervision bancaire qui soit efficace.
Est-ce que l'UPM est un projet favorable à réaliser un rattrapage du Nord par le Sud ? C'est là une autre question qui a été posée à l'occasion de la Table Ronde. A vrai dire, faire converger tous les pays membres de l'UPM, avec toutes leurs diversités, dans un espace homogène semble a priori difficile. En plus, il faut tirer la leçon du Processus de Barcelone puisqu'il y a des pays du Sud qui convergent, et par là même se rattrapent plus vite que d'autres. A cet égard, des pays comme la Tunisie et la Jordanie se montrent, encore une fois selon M. Reiffers, nettement en avance par rapport aux autres pays de la région. A la lumière de l'histoire du vieux continent, il a conclu, avec le même optimisme, que « l'Europe a été une fantastique machine à faire converger ». La convergence de l'Italie, de l'Espagne et du Portugal offrent d'ailleurs un modèle unique dans l'Histoire. L'Europe semble former aujourd'hui l'espace régional le plus intégré dans le monde. Les résultats réalisés dans l'espace euroméditerranéen sont dans l'ensemble positifs, mais plus limités, parce que le processus d'intégration n'est pas complet. Cela étant, l'une des conditions nécessaires pour cette convergence serait de poursuivre l'effort d'intégration régionale que ce soit au niveau des échanges commerciaux ou au niveau des investissements directs étrangers. D'où l'importance des fonds de convergence dans l'accompagnement du processus. Ces fonds étaient d'ailleurs incontournables, au début, pour faire converger des pays européens comme l'Espagne.
Pour sa part, l'expert tunisien M. Khaled Triki, a critiqué l'absence d'objectifs clairs et transparents pour le projet de l'UPM, tout en défendant une vision dans laquelle il convient de démarrer avec un noyau constitué par les pays qui sont déjà dans une vision commune de l'UPM et de fixer les critères et les moyens de convergence. Les autres pays qui seraient intéressés, par la suite, d'adhérer à l'Union devraient préalablement s'élever au niveau desdits critères. Le noyau serait ainsi consolidé dans deux ou trois ans. Il s'agit là de la même logique sur laquelle s'est basé le processus de construction communautaire en Europe. Mais cette même volonté existe-elle vraiment dans le projet de l'UPM ?


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