Mourad Messaoudi, Ahmed Souab, taux de chômage…Les 5 infos de la journée    En images - Trump déroule le tapis rouge à Poutine en Alaska    Le dollar recule, les investisseurs prudents : l'effet Trump-Poutine se fait sentir...    Tunisie : Chômage féminin en hausse à 20,9 % au T2 2025 malgré un recul global    Saisie de milliers de climatiseurs non conformes lors d'une campagne nationale conjointe en Tunisie    Cisjordanie : la France condamne la démolition d'une école financée par l'AFD    Tirs près d'une mosquée en Suède : au moins un blessé confirmé    Le grand résistant palestinien, Marwan Barghouti, insulté par Ben-Gvir lors d'une visite surprise en prison    L'UE dénonce la colonisation en Cisjordanie et appelle à protéger la solution à deux Etats    Agression d'une équipe de la SONEDE lors d'une intervention aux Jardins El Menzah 1    La Tunisie renforce la médecine nucléaire pour améliorer le diagnostic et le traitement    Le franco-tunisien Amine Bouhafa sélectionné au Public Choice Award des World Soundtrack Awards 2025    Un trésor historique offert à la Tunisie : Abdelaziz Daoulatli fait don de sa bibliothèque à la Bibliothèque nationale    Sujets ou citoyens ?    Djerba : la grève des bacs confirmée pour les 17, 18 et 19 août    D'ex-capitaine des Fennecs à boss de l'EST : qui est Yazid Mansouri ?    Choc en Italie : 100 000 identités de touristes en vente sur le dark web !    Service National 2025 : Dernier rappel pour les jeunes concernés — Ne ratez pas votre enrôlement !    Pharmacies de garde en Tunisie : le CNOPT lance une application et une plateforme pour les localiser    Lassad Yakoubi sort de sa retraite pour commenter la crise UGTT-gouvernement    Tunisie : une croissance de 3,2% au deuxième trimestre 2025    Iset : les vacataires évincés malgré des années de service    Météo en Tunisie : mer peu agitée et progressivement agitée dans le Golfe de Tunis    Monnaie en circulation - Nouveau record : la barre des 25,9 milliards de dinars franchie    Le torchon brûle entre Anis Riahi, les Russes et l'aviation civile tunisienne    Hommage à Fadhel Jaziri au festival Carthage 2025 à la place du concert de Ky-Mani Marley    B7L9 Art Station abrite GrassrEUts : à la découverte de la nouvelle vague musicale made in Tunisia    La caméra bientôt reconnue comme preuve officielle dans les infractions de la circulation en Tunisie    Ligue 1 – Championnat National (2e Journée) – ASG : Eviter un coup d'arrêt    Ligue 1 – Championnat National (2e Journée) – USM : Enfiler le bleu de chauffe    Trafic d'organes dans les cliniques privées à Sfax ? L'Union régionale de l'industrie dément    Ligue 1 – Championnat National (2e Journée) – EST : Atouts offensifs    "Kolna Nghanni" : quand le public devient la voix du spectacle au Festival de Nabeul    Incendie Criminel dans le Métro : Transtu Riposte    Message de l'Ambassadrice de l'Inde à Tunis Dr Devyani Khobragade à l'occasion de 79e jour de l'Indépendance de l'Inde 15 août 2025    La Tunisie dénonce la « vision d'un grand Israël » et la violation de la souveraineté arabe    Taekwondo Astana 2025 : sept médailles dont cinq en or pour les champions tunisiens    Le ministre des Affaires étrangères reçoit les lettres de créance de la nouvelle ambassadrice du Danemark    Le ministère de la Défense prépare une hausse des indemnités militaires    BNA Assurances désormais sur la cote de la Bourse de Tunis    Kaïs Saïed à Sejnane : la cause est nationale, il faut libérer la Tunisie !    Yasser Jradi : un an après sa disparition, Tunis et Gabès lui rendent hommage    Illuminez Chaque Moment : OPPO Dévoile le Tout Nouveau Reno14 F 5G avec Photographie Flash IA et Design Sirène Irisé    Kamel Lazaar - Fadhel Jaziri, par son exigence et sa créativité, a hissé la Tunisie au rang des grandes scènes internationales    Tunisie 13 août 2025 : Femmes, exil, climat, vieillesse... le recensement d'une rupture    Rania Toukebri : « Les missions lunaires font partie de ma vie »    Le champion du monde tunisien Ahmed Jaouadi rejoint l'Université de Floride pour préparer les JO 2028 à Los Angeles    Moez Echargui, champion à Porto, lance un appel : je n'ai pas de sponsor !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Table Ronde sur « La Tunisie et l'Union pour la Méditerranée »
Publié dans L'expert le 30 - 03 - 2009

Les travaux des Premières Rencontres économiques de Tunis ont été clôturés par l'organisation d'une Table Ronde sur le thème : « La Tunisie et l'Union pour la Méditerranée (UPM) » présidée par M. Jean-Louis Reiffers, président de l'Institut de la Méditerranée et de l'Université de la Méditerranée, Aix-Marseille 2, avec la participation d'un parterre d'économistes et d'universitaires tunisiens et français.
En ouverture de cette Table Ronde, M. Reiffers a réitéré un fait évident : l'UPM présente deux originalités par rapport au Processus de Barcelone. D'abord, son caractère élargi (on compte désormais les 27 membres de l'Union plus les pays de la rive Sud). Ensuite, le mécanisme de co-décision qu'il a mis en place. Il n'y a pas eu cependant le même progrès quant aux moyens financiers de la nouvelle structure. Le financement demeure ainsi incertain jusqu'à 2012. Pour le moment, ces moyens financiers se limitent à une enveloppe de subventions de l'ordre de 5 milliards d'euros, en addition à un prêt du même montant accordé par la Banque européenne d'investissement (BEI).
Toujours selon M. Reiffers, les projets qui ont été jusque-là approuvés avancent bien, et ce, malgré tous les blocages politiques qui transcendent l'espace Euromed. Il s'agit de cinq projets actuellement, « et il y en a d'autres ». L'optimisme du président de l'Institut de la Méditerranée le pousse à défier la conjoncture. De son point de vue, lorsqu'on lance l'UPM dans le contexte de la crise économique mondiale, il serait paradoxal que cette structure ne prenne pas part dans la lutte contre les effets de cette crise. Ces effets sont ressentis d'une manière variable par les différents membres de l'UPM. D'une part, les pays du Nord, économiquement plus ouverts, sont naturellement plus touchés que les pays du Sud. D'autre part, et même dans le Sud, des pays sont certes moins touchés que d'autres. A titre d'exemple, l'Egypte subit la crise de plein fouet. Le dommage pourrait être également mesuré en prenant en considération les différents canaux de transmission de la crise qui sont au nombre de quatre (l'échange des marchandises, les transferts effectués par les travailleurs immigrés, le tourisme et l'investissement direct). Pour illustrer, la régression des transferts des immigrés, pour ne prendre que cet exemple, aurait au Maroc un impact beaucoup plus catastrophique que dans d'autres pays de la rive Sud.
Mme. Catherine Lubochinsky, Professeur à l'Université Panthéon-Assas -Paris II, a fait preuve de pragmatisme en se focalisant sur une problématique bien déterminée : « comment pouvoir capter l'épargne à long terme » ? Selon elle, la première démarche consiste à instaurer un système bancaire efficace. En effet, et contrairement aux considérations théoriques, ce sont les pays émergents qui ont financé, ces dernières années, les économies des pays riches. Essentiellement, les Etats-Unis. Pourquoi ? Car dans beaucoup de ces pays émergents les institutions financières ne garantissent pas encore le niveau de sécurité suffisant lors de l'utilisation de l'épargne à long terme. La crise récente a d'ailleurs prouvé que la question de confiance est essentielle. Il faut donc que les pays émergents se dotent d'un système de régulation et de supervision bancaire qui soit efficace.
Est-ce que l'UPM est un projet favorable à réaliser un rattrapage du Nord par le Sud ? C'est là une autre question qui a été posée à l'occasion de la Table Ronde. A vrai dire, faire converger tous les pays membres de l'UPM, avec toutes leurs diversités, dans un espace homogène semble a priori difficile. En plus, il faut tirer la leçon du Processus de Barcelone puisqu'il y a des pays du Sud qui convergent, et par là même se rattrapent plus vite que d'autres. A cet égard, des pays comme la Tunisie et la Jordanie se montrent, encore une fois selon M. Reiffers, nettement en avance par rapport aux autres pays de la région. A la lumière de l'histoire du vieux continent, il a conclu, avec le même optimisme, que « l'Europe a été une fantastique machine à faire converger ». La convergence de l'Italie, de l'Espagne et du Portugal offrent d'ailleurs un modèle unique dans l'Histoire. L'Europe semble former aujourd'hui l'espace régional le plus intégré dans le monde. Les résultats réalisés dans l'espace euroméditerranéen sont dans l'ensemble positifs, mais plus limités, parce que le processus d'intégration n'est pas complet. Cela étant, l'une des conditions nécessaires pour cette convergence serait de poursuivre l'effort d'intégration régionale que ce soit au niveau des échanges commerciaux ou au niveau des investissements directs étrangers. D'où l'importance des fonds de convergence dans l'accompagnement du processus. Ces fonds étaient d'ailleurs incontournables, au début, pour faire converger des pays européens comme l'Espagne.
Pour sa part, l'expert tunisien M. Khaled Triki, a critiqué l'absence d'objectifs clairs et transparents pour le projet de l'UPM, tout en défendant une vision dans laquelle il convient de démarrer avec un noyau constitué par les pays qui sont déjà dans une vision commune de l'UPM et de fixer les critères et les moyens de convergence. Les autres pays qui seraient intéressés, par la suite, d'adhérer à l'Union devraient préalablement s'élever au niveau desdits critères. Le noyau serait ainsi consolidé dans deux ou trois ans. Il s'agit là de la même logique sur laquelle s'est basé le processus de construction communautaire en Europe. Mais cette même volonté existe-elle vraiment dans le projet de l'UPM ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.