Une importante réunion d'experts internationaux, axée sur le renforcement du Traité international sur les ressources phylogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture se tiendra du 1er au 5 juin 2009 à l'hôtel Ramada Plaza, Les Côtes de Carthage, Gammarth, dans la banlieue de Tunis. Elle sera précédée de deux journées de consultation. La séance d'ouverture débutera à 10 heures aujourd'hui et un point de presse sera organisé ce même jour. Plus de 100 experts venus des quatre coins de la planète doivent débattre des moyens de renforcer ce Traité juridiquement contraignant, notamment en ce qui a trait à son financement et la mobilisation de ressources financières supplémentaires au profit des programmes et projets relatifs aux ressources phylogénétiques et visant à aider les paysans à produire plus et mieux, plus particulièrement dans les pays en développement et les pays en transition. Le Traité, qui est entré en vigueur en juin 2004, est un accord international d'une importance cruciale pour l'avenir de l'agriculture et de la sécurité alimentaire dans le monde. Il offre un cadre multilatéral pour l'accès aux ressources génétiques des plantes et le partage des avantages qui en découle. Il aide également les pays en développement à améliorer la conservation et l'utilisation durable de leurs ressources phylogénétiques. La base de ressources génétiques dont dispose l'humanité est vitale pour nourrir une population mondiale en augmentation constante. Les gènes des plantes fournissent la matière première qui permet aux scientifiques de développer de nouvelles variétés pour améliorer qualitativement et quantitativement la production et relever les défis annoncés tels que le changement climatique et l'apparition de ravageurs ou de maladies des plantes jusqu'ici inconnus.
L'autre aspect important du Traité c'est de mettre en place un système multilatéral d'accès et de partage des connaissances assurant une utilisation des ressources phylogénétiques basée sur le principe d'échange et d'accessibilité et sur le partage juste et équitable de ses résultats. Le partage des connaissances inclut l'échange d'informations, l'accès aux technologies et leur transfert ainsi que la formation. En conclusion, ce sont les consommateurs qui en profitent puisque ce système leur offre un plus grand choix et une meilleure qualité des produits alimentaires.
