On apprend, lors de la réunion cette semaine à Tunis de l'Organe directeur du Traité sur les ressources phylogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture, que dans 11 pays en développement des projets de conservation de gènes et d'autres ressources phylogénétiques vitales pour nourrir l'humanité, seront financés grâce au système de partage des bénéfices institué par ce Traité. Les fonds, qui totalisent 543 millions de dollars, vont à des projets en Egypte, au Kenya, au Costa Rica, en Inde, au Pérou, au Sénégal, en Uruguay, au Nicaragua, à Cuba, en Tanzanie et au Maroc. C'est la première fois que des transferts d'avantages financiers sont effectués aux termes du Traité et ce, depuis son entrée en vigueur en juin 2004. Ce système de partage des bénéfices découlant du Traité vise à récompenser les paysans des pays en développement pour leur rôle dans la conservation des variétés des plantes. Ces onze projets ont été choisis parmi plus d'une centaine de demandes et cela a été rendu possible grâce aux généreuses contributions de la Norvège, de l'Italie, de l'Espagne et de la Suisse. Ils comprennent notamment la protection à la ferme de l'agrobiodiversité des agrumes en Egypte, l'amélioration génétique et la revitalisation d'une variété de mil au Kenya et la conservation de variétés indigènes de pommes de terre au Pérou, Ainsi, il est loisible de noter qu'énumérer les projets à financer est déjà une avancée, mais le plus remarquable est que ces onze projets retenus soient bien répartis sur les différents continents du globe! Dans l'attente de voir ces projets démarrés on n'a qu'à être optimiste quant à la réalisation de l'autosuffisance au niveau des gènes agricoles dans l'inlassable quête du dilemme de la sécurité alimentaire!