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Entreprises publiques : Les augmentations salariales se font attendre
POINTS CHAUDS
Publié dans Le Temps le 08 - 06 - 2009

Le 7ème round des négociations sociales traine encore le pas dans plusieurs entreprises publiques bien que les révisions salariales, objet des pourparlers, concernent les trois années allant du 1er mai 2008 au 30 avril 2011 et que l'on soit déjà en juin 2009.
L'allongement inhabituel des négociations a fait monter la tension, surtout après l'annonce des accords en décembre 2008 dans la fonction publique et en février 2009 dans la plupart des secteurs du privé.
Et si, d'habitude, la majorité des entreprises publiques s'aligne sur le taux des augmentations accordées à la fonction publique, la situation ne s'est pas présentée de la même manière cette année et les pourparlers piétinent dans des dizaines d'entreprises publiques. Seules, 30 % du nombre total d'entreprises concernées ont déjà signé les révisions salariales.
Ce rythme lent ne pouvait que créer des suspicions et favoriser la tension. Et, si on pouvait se permettre de consentir quelques mois pour retracer les positions et s'échanger les idées entre les différents vis-à-vis, le prolongement des pourparlers et l'absence de visibilité ont conduit à la montée de la tension entre les partenaires sociaux. Laquelle tension s'est révélée au grand jour pendant les deux derniers mois par la succession de grèves chez Tunisie Télécom, la CNSS, la CNRPS, la CNAM, le CNI, etc.
La liste est encore longue et les préavis de grève se succèdent pour exprimer le mécontentement des employés de ces entreprises, causé par les retards enregistrés dans les pourparlers concernant les révisions de leurs salaires.

Des blocages en série
Les informations provenant de la Place Mohamed Ali ne cessent de nous rapporter depuis deux mois des informations sur des préavis successifs de grèves pour protester contre la lenteur du processus des négociations et les maigres propositions avancées par l'administration.
Le cycle a commencé avec Tunisie Télécom qui a connu un premier mouvement de grève durant toute la journée du 21 avril dernier avant que les employés ne reviennent à la charge avec un 2ème mouvement pour les journées des 26 et 27 mai. Les différends ne se sont pas, pour autant, aplanis entre les deux parties et un nouveau round de négociations est attendu pour les prochains jours.
Le différend se situe au niveau de l'enveloppe de l'augmentation. Les représentants des employés réclament une augmentation supérieure de 30 % par rapport à celle accordée lors du dernier triennat, comme ce qui a été accordé en moyenne dans les autres secteurs. L'administration propose, quant à elle, une enveloppe de 20,5 millions de dinars qui se traduit par une augmentation proportionnellement inférieure à celle accordée en 2006. Du côté de Tunisie Télécom, on justifie l'accord de 2006 par des circonstances exceptionnelles auxquelles on ne peut pas se référer. Les augmentations proposées cadrent plus avec la situation réelle de l'entreprise.
Les caisses sociales (CNSS, CNRPS, CNAM) sont entrées, elles-aussi, en grève le 3 juin. Les représentants du personnel ont trouvé que les propositions de l'administration sont très en deçà de leurs réclamations concernant les augmentations salariales. Les négociations ont buté sur la masse globale des augmentations salariales et sa ventilation entre les diverses rubriques.
Le côté syndical demande la révision des salaires et une liste d'autres revendications spécifiques portant, notamment, sur la régularisation de la situation des médecins dans les polycliniques de la sécurité sociale, le reclassement du personnel paramédical et technique, la régularisation de la situation des contractuels et l'arrêt du recrutement des contractuels.
Du côté de l'administration, on avance que certaines demandes syndicales ne respectent pas la réglementation surtout en matière de régularisations et reclassements qui nécessitent l'harmonisation du cadre juridique. L'administration a demandé d'ajourner ces questions à une date ultérieure et de les faire ressortir du cadre des négociations en cours.
Un nouveau round de pourparlers est prévu pour les jours à venir. Si les deux parties ne parviennent pas à un accord, le syndicat prévoit une grève de deux jours.
De son côté, le Centre National d'Informatique a exécuté une grève le 2 juin parce que les propositions de l'administration ne concordaient nullement avec les exigences des représentants du personnel.
L'ONAS a, lui aussi, lancé un mot d'ordre de grève pour le 16 juin. Le syndicat considère que rien ne pouvait justifier les maigres propositions faites par l'administration alors que la situation de l'entreprise permettait une meilleure offre.
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30 % d'accords
M. Mouldi Jendoubi, le Secrétaire Général adjoint de l'UGTT, chargé des entreprises publiques a estimé que les accords réalisés dans les entreprises publiques n'ont intéressé jusqu'à maintenant que près de 30 % du nombre total des établissements concernés.
Selon l'UGTT, l'administration commence toujours par avancer des propositions qui sont très en deçà des aspirations du personnel : " Un tel procédé fait perdre beaucoup de temps et d'énergie aux deux parties. L'expérience a montré que l'UGTT a toujours prôné le dialogue constructif et défendu la pérennité des entreprises pourvoyeuses d'emploi. Chaque partie a désormais ses économistes chevronnés et les analyses ne sont pas discordantes. Donc, l'approche globale est grosso modo la même mais, on constate parfois des aberrations. Lorsqu'on juge que le vis-à-vis peut, mais n'a pas voulu, avancer de meilleures propositions, on se trouve obligé de recourir aux moyens de pression auxquels nous autorise la loi ".
Mouldi Jendoubi insiste sur le fait que l'UGTT n'a jamais cherché la grève pour la grève en citant des exemples : " Pour ce 7ème round de négociations sociales, la Poste Tunisienne est également entrée en grève durant la journée du 23 avril dernier et avait prévu de reconduire son mouvement de protestation pour les journées des 26 et 27 mai. Entretemps, les points de vue se sont rapprochés et un accord a été signé le 23 mai permettant aux employés de la Poste de bénéficier d'augmentations salariales pour l'actuel triennat. L'Office National de Télédiffusion a prévu, lui aussi, de débrayer le 28 avril dernier. Mais le sentiment partagé des négociateurs du rapprochement de leurs points de vue a renvoyé cette décision. La même remarque est valable pour la SONEDE qui comptait lancer un mot d'ordre de grève pour le 16 juin mais le syndicat a considéré que les dernières propositions de l'administration pouvaient constituer un fondement pour un accord et on a annulé la grève ".
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Entreprises en difficultés
Du côté de l'administration, on avance, d'une part, l'argument des difficultés économiques pour justifier le rythme lent des négociations sociales. L'administration rappelle que plusieurs entreprises étatiques évoluent dans des secteurs concurrentiels et vivent des crises structurelles les empêchant de soutenir la concurrence et de pouvoir s'aligner sur les augmentations salariales accordées aux autres secteurs. D'ailleurs, ceci a été vécu lors du dernier triennat pendant lequel des entreprises étatiques avaient connu ces mêmes difficultés pour clôturer leurs négociations sociales.
D'autre part, l'administration trouve que quelques revendications syndicales sont excessives et ne peuvent pas se réaliser à l'état actuel des choses dans les entreprises où elles ont été réclamées comme c'est le cas pour quelques réclamations des agents de Tunisie Télécom et des caisses sociales.
A une question concernant le retard remarqué dans les négociations, les administrations des entreprises publiques y opposent le retard dans le début de ces négociations. On affirme que les entreprises publiques n'entrent en jeu qu'une fois sont bouclées les négociations dans la fonction publique. Lesquelles négociations ont pris près de neuf mois bien qu'elles n'aient pas rencontré des difficultés similaires aux entreprises publiques. De fait, ces négociations n'ont été entamées que depuis novembre dernier, affirme-t-on.
Ces diverses justifications ne peuvent aucunement faire oublier aux intéressés qu'ils attendent, encore, des augmentations salariales qui sont censées s'accorder depuis 12 mois.


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